tag:blogger.com,1999:blog-65967618753118065362024-03-13T17:10:36.109-07:00Passim, le blog"passim" : du latin, ici et là, partout, en tous sens. Quand tout est cuit et recuit, depuis un demi-siècle ou plus, reste à se divertir, parfois sérieusement, parfois ironiquement ; ici et là, dans un passé vite oublié, dans un présent évanescent, que de sujets à rire, quand on est dirigé par des farceurs ! Je propose aux visiteurs de ce modeste blog un rendez-vous dominical, que j'espère distrayant.
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.comBlogger18125tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-62048315850011765462014-06-19T09:05:00.000-07:002014-06-19T09:23:53.040-07:00Relâche pour cause de déplacement.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnP_WjnhWS6hXO4l-CHqy7GEliy019NlDVTSKO40hNJY9fv8M5pTpakcqCCuXQn2KOV2add04fKVeUSZu_6PVWVX_BTp3dBh5rqmOK4iGjBVkB-N5vQm5rBe-qGMo_-BI-HQP0e6V4WeI/s1600/Et+encore+!.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnP_WjnhWS6hXO4l-CHqy7GEliy019NlDVTSKO40hNJY9fv8M5pTpakcqCCuXQn2KOV2add04fKVeUSZu_6PVWVX_BTp3dBh5rqmOK4iGjBVkB-N5vQm5rBe-qGMo_-BI-HQP0e6V4WeI/s1600/Et+encore+!.jpg" height="300" width="400" /></a></div>
<span id="goog_995831495"></span><span id="goog_995831496"></span><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: Arial; font-size: large;">Il n’y a pas de mer dans le jardin d’Éden. L’horizon
liquide à la surface duquel l’œil se perd ne peut s’intégrer au paysage
clos du paradis. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Arial; font-size: large;"> Vouloir pénétrer les mystères de l’océan, c’est frôler
le sacrilège, comme vouloir percer l’insondable nature divine.</span><span style="font-family: Arial;"><br /></span><br />
<br />
<span style="font-family: Arial;">"Le territoire du vide, l’Occident et le désir du rivage" d'</span> <span style="font-family: Arial;">Alain Corbin </span>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-46435483243691166742014-06-08T16:44:00.000-07:002014-06-09T07:49:43.361-07:00Choses vues à Roland <style><!--
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<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Sur la <i>cancha</i> de terre battue, il y a deux
hommes qui se battent, et qui transpirent.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Aux changements de côté, la
caméra parcourt les rangées des <i>happy few</i>. Ceux des premières loges. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Les nantis
sont là pour regarder, mais aussi pour être regardés. C’est la crème :
chauds bizze qui se font la bise, vedettes du monde politique et médiatique en
tenue informelle. Dans ce petit monde, tout le monde se connaît, et on
s’appelle par les prénoms. C'est le "vivre ensemble" dans le monde des loges. </span><br />
<span style="font-family: Arial;">Sur les têtes, de jolis simili-panamas, le blanc
souligné de rouge, cadeau de l’organisation. Des éventails s’agitent
paresseusement. On respecte les traditions, à Roland. C’est le beau monde, qui
va annuellement à « Roland ».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Car on va à
« Roland » comme on allait autrefois à Saint Trop’. Tradition.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">" Sennnsacional !" s'exclame le commentateur. Dans les loges, entre les
bavardages et les congratulations, on applaudit les coups gagnants. On est
sportif, aussi. Un peu plus pour Nadal, parce qu’il est Espagnol ? Un peu
plus pour « Djoko », car c’est le challenger ? Il y aurait un
Français, on pourrait montrer un patriotisme de bon aloi.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;"> Attention ! Pas
de chauvinisme, comme chez ceux des hauts gradins et des <strike>bas</strike> moins bons
revenus. Rien à voir entre la crème et la plèbe – qui d’ailleurs ne voit rien,
vue la distance.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Des Français, dans le
tournoi, c’est fini depuis les quarts. Comme d’habitude. Ce n’est pourtant pas
qu’on manque d’infrastructures pour les champions en herbe. On n’est
pas non plus en reste de dirigeants. Côté dirigeants, présidents, et tout le staff qui va avec, on est sans doute les champions du monde. Ça pullule, comme à l'Assemblée nationale, au Sénat, dans les Conseils généraux, départementaux, régionaux... dont il paraît que le nombre va fondre, comme la neige sous les rayons du Roi <strike>Soleil</strike> Solex. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Il serait logique, au vu de cette armée mexicaine, que nos tennismen surclassâssent les joueurs venus de pays aussi minables que la Serbie, la Lettonie, la Hongrie, la Pologne et j'en passe.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Que nenni. La fabrique de champions ne produit que des seconds couteaux, talentueux mais bon... Des seconds couteaux, même sympathiques comme Monfils ou Tsonga. Mais pas de
têtes d’affiche issus de cette grosse machine tournant à plein régime pour les former. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Beaucoup de ceux et celles
qui ont fait une carrière au sommet (Pioline, Tauziat) ont préféré un parcours
atypique. Bizarre. Peut-être ne forme-t-on pas un champion en couveuse, comme
sont formés nos actuels dirigeants… </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Yannick, pourquoi nous as-tu
abandonnés ! (Noah, qui soit dit en passant, jouait comme un sabot, toutes
proportions gardées).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Gain du troisième set,
Nadal. Une caméra placée très haut montre une vue de Paris, depuis l'enclos où bavarde le petit monde des loges jusqu'à la ceinture grise des banlieues où s'agite un autre monde, inconnu du premier. On entend des « allez rafa », qui répondent aux « allez
Djoko ».<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Je commande un
deuxième café à Paola.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Paola, vingt ans, ravissante
et indifférente à la petite balle jaune. Elle baille. Hier soir, elle a dansé
jusqu’à deux heures du matin, avec son <i>esposo</i>, dans le dancing local. Elle
vient d’être embauchée comme serveuse.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>Elle gagne six mille Lempiras par mois (trois cents dollars US). Son
mari, huit mille comme pompiste à la <i>gazolinera</i> du coin. Loyer, mille cinq
cents. Restent pour le couple quelque six cents dollars. On vit avec ça au
Honduras, avis aux futurs expatriés.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Nadal s’envole. Sur les
tee-shirts BNP des ramasseurs de balle, « we are tennis.com ». Sur
les banderoles, « The bank for a changing world ». D’autres
traduisent, pour les illettrés : « La banque d’un monde qui
change ». Nous voici rassurés.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Quelques pubs, sur ESPN. Un
portrait de Nadal maquillé comme une voiture volée, souriant. Le taureau
ibérique ferait de la promo pour l’interchangeabilité des sexes, entre deux
coups de raquette ? Pour me rassurer, j’irai sur Google.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Derniers points. Nadal
vainqueur. Les deux champions ont honnêtement gagné leur vie. Ceux des
premières loges, on n’en est pas vraiment certain, qu'ils gagnent leur vie à la sueur de leur front. Les bonnes places, comme dans les loges de Roland, ce sont celles où on est invité. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">C’est Hidalgo qui va être
contente, qui soutenait Nadal « parce qu’il est Espagnol, et qu’elle est
d’origine espagnole ».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">On a les dirigeant(e)s, et les champions, qu'on mérite. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-34642258267922351412014-06-02T08:51:00.000-07:002014-06-02T08:51:29.126-07:00Lettres à Bécassine <style><!--
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<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: large;">« Tu ne m’en voudras
pas de ce prénom, Bécassine.</span> Ton véritable patronyme a beaucoup changé, mais tu
es restée la même, à peu près, depuis un demi-siècle.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">« Quand j’étais petit
et que je lisais « La Semaine de Suzette (comme le temps passe), j’adorais
Bécassine, personnification de la brave idiote, de la gourde aux bons
sentiments, de la naïve au cœur d’or… Bref, chère Bécassine, une incarnation de
l’étourderie de bonne foi, cette foi qui soulève les montagnes <u>et rassemble les
manifestants</u>.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">« L’autre jour, tu
étais à Lyon, Paris, Marseille, Rennes ou Bordeaux, contre le « F
Haine », éternelle et omniprésente Bécassine. Oh, vous n’étiez pas bien
nombreux, mais tu étais là, fidèle au poste, avec tes copines et tes copains.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">« Il y a exactement
quarante-six ans, tu étais là aussi. Tu avais le même âge, dix-sept ans. Le
temps n’a pas de prise sur ta jolie frimousse et tes courtes idées. Tu criais
« CRS SS » avec Cohn-Bendit. À l’époque, dans le feu de l’action, tu
as écarté les cuisses au nom de la libération des femmes et de la liberté. Plus
tard, tu t’en serais repentie, si les Dieux ne t’avaient doté de l’éternelle
jeunesse. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOEc0TK_lTcKsR80Ytl8-T1g2thB1X-1AZv9XBcbSydQ___XQzk9pCGB6oUQls04xC7Q-cCs4nMoYjTkRv3pmvTsZffwvzbo4lgCJpq-5tL5C-VtMIAZz4-gJek8ZPe3eItg_b-E4uysY/s1600/220px-Manifestation_contre_la_loi_Devaquet_05.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOEc0TK_lTcKsR80Ytl8-T1g2thB1X-1AZv9XBcbSydQ___XQzk9pCGB6oUQls04xC7Q-cCs4nMoYjTkRv3pmvTsZffwvzbo4lgCJpq-5tL5C-VtMIAZz4-gJek8ZPe3eItg_b-E4uysY/s1600/220px-Manifestation_contre_la_loi_Devaquet_05.JPG" height="240" width="320" /></a><span style="font-family: Arial;">« Tu avais toujours
dix-sept ans, chaque fois qu’il a fallu défiler. En 1981, c’était à propos de
l’attentat de la rue Copernic. Tu étais contre l’antisémitisme. C’est très
bien, d’être contre l’antisémitisme. Je t’ai envoyé à l’époque une petite
lettre, te faisant remarquer que la droite n’y était pour rien. Les antisémites
n’étaient pas ceux que tu croyais. Tu ne m’as pas répondu.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">« Tu as défilé,
inlassablement. Il y a tant de motifs. Les « dérapages » de
Jean-Marie Le Pen, la loi Fillon, les expulsions de sans-papiers, les skinheads
de Carpentras, la réforme Devaquet… pour Leonarda, contre le CPE, pour le mariage homosexuel, contre
les « discriminations du genre »…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-family: Arial;">J’étais stupéfait,
et je te l’ai dit. </span></span></span></h3>
<h3 class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-family: Arial;">Voir des garçons et des filles de quinze à vingt ans
embrigadés </span></span></span></h3>
<h3 class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-family: Arial;">aux côtés de ceux qui depuis trente ans leur volaient leur avenir </span></span></span></h3>
<h3 class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-family: Arial;">pour accroître leurs privilèges</span></span></span></h3>
<h3 class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-family: Arial;"> montrait à quel point on était arrivé à vous
décerveler.</span></span></span></h3>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: Arial;"><span style="font-family: Arial;"> </span> </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">« Je m’y perds, j’ai
l’excuse de l’âge. Soixante-dix et des mèches. Toi, tu as toujours dix-sept
ans. Parfois, j’ai essayé de te rencontrer, au milieu de la foule : ton
enthousiasme juvénile, la conviction avec laquelle tu m’aurais fait part de tes
valeurs, m’auraient sans doute convaincu. Hélas, vous aviez toutes le visage de
Bécassine.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">« Je t’ai de nouveau
écrit. C’était, je me souviens, à l’occasion de la manif’ contre la réforme des
retraites, en octobre 2010. Là, c’était impressionnant. Les lycées bloqués, des
milliers lycéens dans la rue. Un garçon avait été grièvement blessé à
Montreuil.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">« J’étais stupéfait,
et je te l’ai dit. Voir des garçons et des filles de quinze à vingt ans
embrigadés aux côtés de ceux qui depuis trente ans leur volaient leur avenir
pour accroître leurs privilèges montrait à quel point on était arrivé à vous
décerveler.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">« J’ai retrouvé ma
lettre, dans un tas de vieux papiers ; une lettre toute gentille. Tu
aurais pu être ma fille.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">« <i>Chère Bécassine,</i></span><span style="font-family: Arial;"></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Tu es en grève, comme beaucoup de tes camarades
d’établissement. Sans doute vas-tu, de temps en temps, défiler, porter des
banderoles, crier des slogans. C’est tellement ludique.</i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Mais comme tu es une jeune fille réfléchie, tu ne
te contentes pas de t’amuser. Tu veux comprendre pourquoi tu participes à ce
carnaval... Je veux dire à ce mouvement. Tu poses des questions avisées. On te
donne des réponses, qui semblent raisonnables.</i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Tu es élève en terminale L. Tu t’exerces à la
philosophie. L’un des premiers enseignements de la philosophie, c’est de ne pas
se fier, comme les prisonniers de la caverne, à l’apparence des choses.</i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Quand tu défiles, la foule semble innombrable.
Quelle impression de force irrésistible dans toutes ces personnes marchant
ensemble ! N’oublie pas, néanmoins, qu’elles se chiffrent par centaines de
milliers, tout au plus. Un pays comme la France compte des dizaines de millions
de citoyens. Ce n’est pas le même ordre de grandeur.</i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Mais qui est dans la rue ? Je vais essayer, de mon
point de vue, de te le dire.</i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Il y a les fonctionnaires et assimilés,
bénéficiaires de l’emploi à vie ; ensuite, les improductifs, qui sont dans
la rue parce qu’ils croient, à tort, n’avoir rien à perdre ; en troisième
lieu, les niais – pardonne-moi si tu te sens visée -, qui ont bon cœur et sont
sensibles aux concepts creux de justice sociale, pauvreté, exclusion, mais
niais, parce qu’ils soutiennent « ceux qui sont la cause des effets qu’ils
déplorent », la caste des privilégiés. </i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Il y a les agités, qui cherchent la convivialité
et le plaisir de se retrouver ensemble. </i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Il y a les malins, ceux qui voient dans tout
mouvement de masse une opportunité pour jouer des coudes. Ceux-là, si
l’ambition et la chance les accompagnent, on les retrouvera plus tard aux
bonnes places. Tu les reconnaîtras : ceux qu’on voyait à la télé, qui
tiennent les mégaphones, et qui s’exercent à l’un des plus vieux métiers du
monde : gardien de moutons. </i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Il y a enfin les casseurs, peut-être les seuls à
savoir vraiment ce qu’ils veulent, et agissent en conséquence. »</i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;">« On est en 2014, et tu as toujours dix-sept
ans. L’autre jour, donc, tu as marché contre le retour du fascisme. Des groupes
de jeunes vous auraient importunés, des noirs et des maghrébins. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;">« <i>Chère Bécassine,</i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Tu m’étonnes. J’ai peine à te croire. Tu devrais
savoir qu’il n’y a aucune violence chez les immigrés, sauf celle, légitime, que
provoque leur ostracisation, leurs difficultés pour trouver un emploi, leur
enfermement dans des ghettos, leur pauvreté, tous ces maux dont sont responsables
les Français inhospitaliers et racistes.</i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Es-tu bien certaine que ceux que tu nommes sur ta
page Facebook « ces enfoirés de casseurs » n’étaient pas de ces
provocateurs soudoyés par le Front National pour vous leurrer, toi et tes amis,
qui défilez courageusement contre le retour de la bête immonde ?</i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Je crains qu’un malentendu ne fasse vaciller tes
convictions éternellement fraîches et candides.</i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Bécassine, rassure-moi !</i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial;"><i>Tu es comme moi d’origine bretonne, mais tu le
sais, nous sommes tous des descendants d’immigrés. L’immigration est un
bienfait, tu m’en as persuadé.</i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Bécassine, à ce jour, ne m’a
pas répondu. Je sais qu’elle a du mal avec le second degré, cette chère
Bécassine.</span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-66495209968510303772014-05-24T06:42:00.000-07:002014-05-24T06:42:19.506-07:00Réflexions sur une dame lilloise <style><!--
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</style>
<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Chacun se souvient de ce
petit drame qui s’est joué sur une ligne du métro de Lille. Une femme, mère de
famille, harcelée et molestée par un ivrogne.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Assez banal.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ce qui a retenu l’attention
des observateurs (dont aucun n’était sur place, et n’a donc rien observé du
tout), c’est la passivité des voyageurs, tous des hommes, allant jusqu’à
quitter le wagon pour ne pas être importunés par la scène.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Oh ! Si l’on en a
glosé !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Quelle lâcheté ! ont
renchéri les courageux de la plume, qui me font irrésistiblement penser à ces
« résistants » qui, un demi-siècle plus tard, n’en finissent pas de
bouter hors de France la peste brune, à coups de micro naturellement.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Deux réflexions me viennent
à l’esprit (que j’ai fort lent, ce billet en est la preuve).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Oncques, ne vais-je point
développer celui de la lâcheté. Le pochard était seul. La bouteille d’alcool
pouvait servir d’arme, mais c’était néanmoins un adversaire de peu de poids
pour une dizaine d’hommes agissant de concert. On ne dit rien de sa corpulence.
D’ailleurs, la grosse presse ne dit rien qui puisse expliquer quoi que ce soit.
Pas de photo. Pas d’extrait d’une bande magnétique des caméras de surveillance.
Voilà des journalistes bien peu curieux.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Si. On a appris le prénom de
l’agresseur. Ce n’était ni Kévin ni Emmanuel, ni David ni Christian. Il
s’agissait d’un Abdelnour, qui a écopé sur l’heure de dix-huit mois de tôle. On
a appris aussi que les voyageurs étaient d’ignobles mâles passifs, dont on
retrouverait la trace. Na !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">On attend toujours,
d’ailleurs. Nous vivons à l’heure de l’instantané. Le téléspectateur digère son
brouet quotidien, et une soupe tièdasse chasse la précédente.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial;">Opération de com’ ?</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Votre serviteur, dont le
mode de vie, enviable par ceux qui l’ignorent, met à l’abri du tapage
médiatique, en vient à sa première question. La justice en courroux se
serait-elle montrée aussi ferme et rapide si l’agresseur s’était prénommé Kévin
ou Christian ? </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je n’oublie pas <strike>que c’est un
emmerdeur itératif</strike> qu’il est « défavorablement connu des services de
police », mais quand même… Il en est tant, des
« défavorablement », arrêtés pour la quinzième fois, qui gambadent
librement loin de nos prisons, si attractives qu’elles sont surpeuplées, malgré
les efforts de Taubira-karaoké.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Qu’on ne me croit pas en
train de défendre les immigrés en général, que je considère comme indésirables,
pour tout un tas de raisons et d’abord celui de leur nombre ; mais quand
même, ce jugement rapide, cela me semble assez… démonstratif.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La clique au pouvoir
voulait-elle envoyer un message aux Français ? « <i>Vous voyez, on ne
laisse rien passer. L’alcoolo excité, au trou.</i> » </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">(On oublie les gangs de
dealers, ça mettrait les cités en ébullition. Mais le pochard aux mains
baladeuses, hop, derrière les barreaux. Même s’il s’appelle Abdelnour)</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Message reçu ? La
Fronze est rassurée. Pourquoi voter FN. Nous sommes là, avec Manu-les-valseuses
à la barre.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Et devant leur télé, bobonne
à sa moitié, qui a voté FN aux dernières élections : « <i>Tu vois, toi
qui parles toujours des étrangers et de l’insécurité, on peut
« leur » faire confiance. « Ils » ne laissent rien
passer.</i> »</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">(Sauf les caïds en Ferrari,
bien sûr)</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Message reçu ?
Abdelnour en tôle, cela vous signe « une autre politique »,
non ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Opération de com’, le musulman, cependant alcoolisé, envoyé au ballon pour conduite
(pour le moins) indélicate, c’était ma première réflexion.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial;">« De quoi tu te mêles,
connard ! »</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La seconde m’est suggérée
par l’unanime mise au pilori des passagers dont la couardise a été stigmatisée.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Personne n’étant là pour les
défendre, et l’affaire étant déjà oubliée, je leur donne fictivement la parole.
Qu’ont-ils à dire pour leur défense ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">1 - Je ne suis pas
courageux, je le sais. Un coup, ça fait mal.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">2 - Ça s’est passé très
vite, je n’y comprenais rien.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">3 - J’ai cru qu’ils se
connaissaient. Il m’est arrivé une histoire du même genre, et c’est la femme
qui s’est retournée contre moi : « De quoi tu te mêles,
connard ! »</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">4 - Ça n’est pas mes
affaires, ce genre d’histoire. Je suis un type pacifique.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">5 - Ça n’est pas mon
problème, la police est là pour ça, je paie assez d’impôts.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">6 - Il y a sans arrêt des
agressions dans ce métro. Ils ne font rien, tant pis pour eux.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">7 - J’allais y aller, mais
je me suis dit : où ça va me mener ? Les flics, une enquête… et
j’avais déjà raté le « Vingt heures ».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">8 - Avec la mentalité
d’aujourd’hui, c’est moi qu’on aurait accusé. Je lui aurais pété quelques
dents, il aurait fallu que je paie le dentiste !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">9 - S’il n’y avait pas eu la
bouteille… Il la cassait, et… Avec ces types-là, on peut s’attendre à tout.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">10 - Elle n’avait qu’à se
débrouiller. Je ne la connais pas, moi, cette bonne femme.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">11 - Vous m’accusez de non
assistance ? Qu’est-ce que vous auriez fait à ma place, honnêtement ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">12 - Je suis sorti du wagon,
c’est vrai. J’étais excédé. Ça fait des années que ça dure. Ils n’ont qu’à
faire leur boulot, comme je fais le mien.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">13 - Je ne sais pas…
Personne ne bougeait. J’ai suivi les autres, je me suis dit qu’ils devaient
avoir raison.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial;">Instinct de protection</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">On trouve dans ces
« témoignages » nombre de justifications pseudo-logiques*, qui
tendent à justifier la simple peur. Mais aussi quelques thèmes qui peuvent se
résumer ainsi : </span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-family: Arial; mso-font-width: 0%;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><span style="font-family: Arial;">peur du risque,
éventuellement réel (1, 9) ; </span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-family: Arial; mso-font-width: 0%;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><span style="font-family: Arial;">rejet argumenté des
autorités policières et judiciaires, et plus généralement des
« responsables » (5, 6, 7, 8, 12) ; </span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-family: Arial; mso-font-width: 0%;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><span style="font-family: Arial;">panurgisme (11,
13) ;</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-family: Arial; mso-font-width: 0%;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><span style="font-family: Arial;">absence d’un sentiment
de cohésion avec la victime.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ce « sentiment
absent » se remarque surtout dans les « réponses » 4 et 10, mais
sous-tend, bien évidemment, tout le reste.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Les têtes pensantes ont
suffisamment vilipendé cette déroute d’un « lien social » pour qu’on
s’interroge à ce sujet.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Laissons
« social » de côté. Ce « social » qui fait cossu, mais ne
signifie rien. Reste le « lien », qui n’est autre que l’instinct qui
pousse, plus ou moins, à protéger son semblable.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ce lien se renforce ou
s’affaiblit selon différentes « forces » :</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-family: Arial; mso-font-width: 0%;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><span style="font-family: Arial;">proximité affective
avec la victime, actuelle ou potentielle ;</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-family: Arial; mso-font-width: 0%;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><span style="font-family: Arial;">vulnérabilité,
faiblesse de celle-ci ;</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-family: Arial; mso-font-width: 0%;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><span style="font-family: Arial;">intensité du danger
encouru par la victime ;</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-family: Arial; mso-font-width: 0%;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><span style="font-family: Arial;">risque encouru par le
sauveteur, évalué subjectivement .</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Il est bien évident qu’un
parent ira au secours de son enfant (forte proximité), d’autant plus que le
péril dans lequel celui-ce se trouve est grand, et quel que soit le risque.
Nous irons au secours d’un enfant quelconque plus qu’à celui d’un adulte. Nous
irons au secours d’un camarade menacé, d’un frère d’armes, mais pas de façon
inconditionnelle. Un compatriote sera davantage soutenu qu’un parfait étranger.
Une femme (vulnérable ?) suscitera un comportement de protection, dans la
mesure où elle semble le requérir. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Une femme serait peut-être allée au secours
de la femme du métro, par solidarité féminine. Existe-t-il encore, chez les
hommes, un instinct de protection à l’égard des femmes, auquel soit étranger
toute autre notion ? Je ne sais. En tout cas, elles ont tout fait pour que
ce lien s’affaiblisse. L’ « homme viril » est plutôt moqué que
célébré.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je ne prétends pas faire le
tour de la question. Je remarque toutefois que cet instinct de protection ne se
manifeste pas seulement dans l’action. Il se manifeste aussi, de façon passive,
par la compassion. Il se manifeste également, de façon décalée, quand toute
action sur le vif était impossible, par le désir de vengeance ; ou sur le
mode mineur, de rétribution.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ce désir de vengeance,
tellement normal, mais décrit comme brutal et archaïque. Le débat sur la peine
de mort a été enterré sous des tonnes de « bons sentiments », le
rouvrira-t-on un jour ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial;">Qu’auriez-vous fait ?</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Il est bon aujourd’hui de
s’indigner des effets dont on est la cause, sans crainte de dire une chose et
son contraire. Cette sottârde de Laurence Rossignol peut à la fois déplorer que
personne ne vienne à son aide pour une carte de crédit (enjeu mineur)
subtilisée par un groupe de racailles (risque élevé) dans l’indifférence des
témoins de la scène, et affirmer que les enfants n’appartiennent pas à leurs
parents. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Le « lien social », souhaitable quand il concerne sa petite
personne, devrait-il être mis aux abonnés absents lorsqu’il est le plus fort,
le plus évident ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">On a toujours su que les
imbéciles sont plus dangereux que les méchants.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Une Rossignol, qui voulait
que les fliquettes soient accompagnées par d’autres fliquettes jusqu’à leur
domicile afin de leur éviter d’être agressées, est (parmi tant d’autres) une
personne éminemment dangereuse.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je ressens un peu de honte
en pensant à ces hommes qui ont mis leur testostérone au vestiaire, mais je ne
peux m’empêcher de demander, comme mon interlocuteur numéro 11 :
qu’auriez-vous fait ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Arial;">* voir mon précédent billet</span></span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-82403011122849968452014-05-18T14:56:00.001-07:002014-05-18T14:56:58.471-07:00Lire Pareto, il a tout expliqué, ou presque tout. <style><!--
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</style>
<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Au précédent tournant du
siècle, il y a eu Emile Durkheim, Max Weber et Vilfredo Pareto. Qui,
aujourd’hui, connaît Pareto ? Rares sont ceux qui savent le nom du
sociologue italien, catalogué comme « néo-machiavélien », plus rares
encore ceux à avoir lu ses œuvres.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPH3IYBRudbITrHN-T6Oqi0tWeT1Kn1iSRthZeAME2T7g9VuzrAyX6QivALgIPvXuo_jh-TMg3As4sA5WCY3O6MYuMhSqVkZMTVuj7YETmaiOlY_TkcQlOwR6LBrwxVqgG_ZyCq5_gZVE/s1600/220px-Vilfredo_pareto.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPH3IYBRudbITrHN-T6Oqi0tWeT1Kn1iSRthZeAME2T7g9VuzrAyX6QivALgIPvXuo_jh-TMg3As4sA5WCY3O6MYuMhSqVkZMTVuj7YETmaiOlY_TkcQlOwR6LBrwxVqgG_ZyCq5_gZVE/s1600/220px-Vilfredo_pareto.jpg" /></a><span style="font-family: Arial;">Ce n’est pas seulement que
la lecture de Pareto soit rébarbative ; son <i>Traité de Sociologie
générale </i></span><span style="font-family: Arial;">(1916) compte plus de
dix-huit cent pages bourrées de notes (en latin, en grec, en hébreu, en vieux
français, en italien, en allemand !) ; c’est surtout que Pareto est
victime de la plus cruelle des censures. Il<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>n’est pas de ceux que l’on combat, il est de ceux dont on ne
parle pas, sans doute parce qu’il en dit trop. C’est tellement plus facile. <i>Le
Capital</i></span><span style="font-family: Arial;"> a été commenté par des
millions d’hommes. Pareto a été lu par une poignée d’initiés. Si la rareté fait
le prix d’une chose, courez chez votre libraire (qui ne saura probablement pas
de qui il s’agit, j’en ai fait l’expérience), ou, mieux, commandez le <i>Traité</i></span><span style="font-family: Arial;"> en ligne (Librairie Droz, Genève).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La démarche de Pareto n’est
pas, elle non plus, susceptible de lui apporter les suffrages d’un large
public, fût-ce de passionnés de sciences humaines. C’est que cet ingénieur de
formation, aristocrate dans l’âme et par le sang, érudit comme on n’en fait
plus, demeure –comme le dit Raymond Aron dans sa préface, « <i>victime de
ceux qu’il a brocardés, les intellectuels, et en particulier, les moralistes et
les philosophes d’un côté, les idéalistes, révolutionnaires, démocrates
(disons, en langage moderne, les hommes de gauche) de l’autre </i></span><span style="font-family: Arial;">». Excellents motifs pour exhumer Pareto, en nos
jours où l’idéologie dominante vacille après avoir régné plus d’un
siècle !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial;">Raisons raisonneuses</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Pareto, logicien, mathématicien,
chimiste, traite la sociologie avec les outils et les méthodes d’une science
« dure », sans pour autant être « scientiste ». Pour cela,
tel un naturaliste, il observe, compare, archive. Considérant la sociologie
comme un domaine qui peut tendre à une certaine exactitude scientifique, Pareto
lui en applique les principes : la recherche de constantes. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Les actions humaines
s’expliquent. Mais elles sont éclairées, non par les explications que les
hommes eux-mêmes en fournissent, mais par ce qui se cache derrière : la
relation entre ces actes et les « résidus » (manifestations des
instincts). Pareto soulève le voile, plus ou moins épais, qui existe entre les
« raisons » que revendiquent les hommes au sujet de leurs actions, et
ce qui les fait réellement agir : marionnettes mues par les sentiments,
« <i>mais des marionnettes qui parlent et raisonnent </i></span><span style="font-family: Arial;">» (Aron).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Les hommes pensent, ils
raisonnent – bien ou mal. En fait, ce qu’ils aiment, c’est moins la raison que
l’acte de raisonner. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Pensées, actions, peuvent être
logiques (en adéquation avec un but, considéré de manière objective ou
subjective, selon le niveau de connaissances), ou elles peuvent être
non-logiques, terme que l’on prendra soin de distinguer
d’ « illogique ». L’œuvre de Pareto consiste à classifier, à
illustrer d’exemples tirés de l’histoire des civilisations comme de ceux de son
temps, à ranger le monde des idées et des faits sociaux dans autant de tiroirs
qu’il est nécessaire, comme un entomologiste classe les espèces, les genres,
les familles, les embranchements.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">L’entomologiste ne se
préoccupe pas de savoir s’il est « mieux » d’avoir six pattes, ou
quatre, s’il est « moins bien » d’être un invertébré qu’un vertébré.
Pareto ne s’occupe pas davantage de dire si les « renards » (ceux qui
sont davantage imprégnés par « l’instinct des combinaisons ») valent
mieux que les « lions » (chez qui prédomine ce qu’il nomme « la
persistance des agrégats »). Pas davantage, il ne s’agit de préférer les
actions logiques aux actions non-logiques : ces dernières peuvent être
socialement utiles, même si elles sont « fausses ». </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Pareto décrit, il classe, il
démontre : pas de monde idéal à chanter, pas de déterminisme, pas
d’historicisme, mais la description de mécanismes sociaux, qui procèdent de
sentiments pour aboutir à des pensées, à des croyances, à des actes. Il se
défend âprement : « <i>Nous n’entendons nous occuper en aucune façon
de la vérité intrinsèque de n’importe quelle religion, foi, croyance
métaphysique, morale ou autre. Ce n’est pas que nous soyons imbu du moindre
mépris pour ces choses, mais seulement qu’elles sortent des limites où nos
désirons rester. Les religions, croyances, etc, nous les considérons seulement
de l’extérieur, pour autant qu’elles sont des faits sociaux. </i></span><span style="font-family: Arial;">» </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Pareto n’est pas le fondateur
d’une « philosophie de l’Histoire », pas plus que d’une philosophie.
D’ailleurs, il se gausse des philosophes : imprécision des termes,
polysémie, raisonnements approximatifs. Kant est renvoyé, comme Hegel, ou
Rousseau, ou Platon, à leurs chères études, idéologues qui s’ignorent, et voilà
qui n’est pas, non plus, pour le rendre sympathique. Il se moque de « <i>l’essence
des choses </i></span><span style="font-family: Arial;">», et de la
métaphysique. Pareto, c’est un mécanicien qui démonte un moteur pièce par
pièce, un chimiste qui étudie les corps et observe leurs réactions. Comme le
fera plus tard un autre grand méconnu, Louis Rougier, dans les années trente,
il met au jour les traces des croyances affectives sous le vernis d’arguments
pseudo-rationnels.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial;">Une magnifique érudition</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Le discours, « <i>simple cliquetis de mots </i></span><span style="font-family: Arial;">», n’est qu’un habillage, plus ou moins élégant, plus
ou moins révélateur des formes qu’il revêt. Les mots sont piégés par
l’opportune charge affective qu’ils recèlent « <i>termes douteux,
indéterminés, qui ne correspondent à rien de concret </i></span><span style="font-family: Arial;">» (p. 1006). On ne saurait dire mieux aujourd’hui, où
le verbiage et l’affect dominent comme jamais, sans doute, jusqu’au simple bon
sens, célébré par Bergson. Hautain, le Marquis professe qu’il eût préféré
remplacer les termes qu’il emploie par de simples lettres a, b ou c, s’il
n’avait du renoncer à cette méthode « <i>par crainte que le raisonnement
n’en devienne ainsi trop ennuyeux et obscur </i></span><span style="font-family: Arial;">» (p. 55). Ce n’est pas que le <i>Traité</i></span><span style="font-family: Arial;"> n’abonde pas en diagrammes et équations. Le lecteur
pressé passera outre ; comme il passera outre les innombrables notes qui
accompagnent le texte, se sentant submergé dans un océan d’érudition. Il aura
tort, d’ailleurs. Cette érudition magnifique est un régal – même si l’on
n’entend pas le grec ou le latin, Pareto ne fait pas l’aumône de traduire.
D’ailleurs, Pareto, une fois que l’on a compris les principes<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>qui le guident (actions logiques et
non-logiques, résidus, dérivations, leurs propriétés, forme générale de la
société, équilibre social dans l’Histoire), peut se lire « en décousu ».
On avance, on saute, curieux on revient en arrière, et l’intérêt ne fait que
grandir. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Pareto ne néglige rien, et
surtout pas ce qui est pourtant essentiel. « Beaucoup de romans nous font
également connaître les opinions existantes ; celles-ci correspondent
souvent à certains faits, et en donnent une idée synthétique, meilleure que
celle qu’on pourrait avoir de témoignages directs, nombreux et confus. « <i>Quand
un livre a beaucoup de lecteurs, il est assez probable qu’il se conforme à
leurs sentiments, et qu’il peut, par conséquent, servir à les faire
connaître. </i></span><span style="font-family: Arial;">» On pourrait en
dire autant, de nos jours, du cinéma, ou de la façon dont sont relatés ou
ignorés, <span style="mso-spacerun: yes;"></span>par les médias, les
faits-divers. Sous l’apparence, il y a du sens, dont parfois même le scripteur
ou le locuteur est peu conscient. Le témoin nous en apprend souvent davantage
par la façon dont il témoigne, de l’ « endroit » d’où il
témoigne, que par l’apparente neutralité qu’il affiche. Il n’est que de lire
les journaux, ou d’écouter la télé, pour s’en convaincre.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial;">Le rejet de l’imposture</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Froide neutralité ?
Celle de la méthode, sans doute. Mais l’homme, le sexagénaire qui écrit le <i>Traité</i></span><span style="font-family: Arial;">, se dévoile dans la puissance (maîtrisée) de ses
formules. Le « <i>caricaturiste impitoyable d’une humanité déraisonnable
et raisonneuse </i></span><span style="font-family: Arial;">» (Aron) sait
être féroce, mais l’on devine que sous la férocité il y a un homme attentif,
sensible, décrit de son vivant comme affable et brillant causeur. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Il ne pouvait en être
autrement. L’auteur des <i>Systèmes socialistes</i></span><span style="font-family: Arial;"> n’est pas indifférent au devenir de la société.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ce n’est pas sans une
certaine jubilation qu’on lit ces lignes sur l’égalitarisme : « <i>Les
inférieurs veulent être égaux aux supérieurs, et n’admettent pas que les
supérieurs soient leurs égaux. Au point de vue logique, deux propositions
contradictoires ne peuvent être vraies en même temps […]. Mais la
contradiction disparaît, si l’on considère que la demande d’égalité n’est
qu’une manière déguisée de réclamer un privilège </i></span><span style="font-family: Arial;">».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ses griffes n’épargnent pas,
bien sûr, le socialisme : « <i>Le terme de socialisme a représenté et
représente encore quelque chose de grand, de puissant, de bienfaisant ; et
autour de ce noyau se disposent une infinité de sensations agréables,
d’espérances, de rêves. De même que les anciennes divinités se succédaient, se
dédoublaient, se faisaient concurrence, ainsi de nos jours, outre la divinité
du socialisme, nous avons celles des « réformes sociales » ou des
« lois sociales » ; et les petits dieux ne manquent pas ;
tel « l’art social », « l’hygiène sociale », la
« médecine sociale », et tant d’autres choses qui, grâce à l’épithète
« sociale », participent de l’essence divine. </i></span><span style="font-family: Arial;">»</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Toujours actuel, Pareto
analyse l’indulgence manifestée aux délinquants : « <i>Les sentiments
de pitié sont surtout intenses pour ceux qui sont présents ; ils sont
beaucoup plus faibles pour ceux qui sont absents […]. On ne voit pas la
victime : elle a disparu ; y penser devient un devoir
pénible […] Notez que ces mêmes jurés qui ont aujourd’hui absous un
assassin, s’ils assistent demain à un assassinat, voudront peut-être, avec le
reste de la foule, lyncher celui qui a commis le crime. </i></span><span style="font-family: Arial;">»</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">« Bourgeois » et
« révolutionnaires » se voient criblés des mêmes flêches. Ce n’est
pas par nihilisme ou manque de cœur, c’est par rejet de l’imposture. Ainsi, à
propos des conquêtes, coloniales en particulier. « <i>C’est ainsi […] que
les Français délivrèrent les habitants de Madagascar, et, pour les rendre plus
libres, en tuèrent un certain nombre et réduisirent les autres dans un état auquel
il ne manque que le nom d’esclavage […]. On dit tout cela sérieusement, et il y
a même des gens qui le croient. Le chat attrape la souris et la mange ;
mais il ne dit pas qu’il le fait pour le bien de la souris ; il ne
proclame pas le dogme de l’égalité de tous les animaux, et ne lève pas des yeux
hypocrites vers le ciel pour adorer le Dieu de l’univers. </i></span><span style="font-family: Arial;">»</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial;">La fin des
« renards » ?</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Pareto n’explique pas
« tout ». Quand il éclaire l’homme « par en-dessous », il
ne va pas plus profond qu’il n’a décidé de le faire. Il ne s’intéresse pas aux
fondements innés des comportements humains. Au début du XXème siècle, la
science balbutiait, en matière de génétique, sans même parler d’éthologie. Son
terrain de chasse, ce n’est pas davantage celui que veut explorer Freud, ou
Jung, à la même époque. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Mais on ne parle pas de
Pareto, et surtout quand on mesure ses propres limites, sans avoir l’impression
désagréable de le trahir un peu. Les lignes qui précèdent, dans leur immodestie
d’autodidacte, le feraient sans doute se retourner dans sa tombe genevoise.
Tant pis ! Je suis certain que ce n’est pas le mal interprèter que
d’appliquer sa méthode de décryptage pour expliquer comment le socialisme,
cette erreur anthropologique, peut encore être à l’affiche, dans nos sociétés
féminisées, cent ans après la parution du <i>Traité</i></span><span style="font-family: Arial;">. Le travail conjugué des rêveurs (les « <i>humanitaires </i></span><span style="font-family: Arial;">», qui « <i>nous préparent de grandes
tueries </i></span><span style="font-family: Arial;">») et celui des malins
(les « <i>spéculateurs </i></span><span style="font-family: Arial;">»,
dans le sens de Pareto), l’explique fort clairement. Nous en sommes là.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">J’ajouterai (c’est
audacieux) que Pareto me fait irrésistiblement penser à Darwin. Darwin,
observateur avisé de la Nature, publiait <i>L’Origine des Espèces</i></span><span style="font-family: Arial;"> alors que Pareto, observateur sentencieux de la
nature humaine dans sa dimension sociale, avait onze ans. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Darwin a fait choir l’homme
de la Création, et l’a rendu à la Nature. Il a fallu du temps. Pareto a tenté
d’arracher l’homme à ses dangereuses illusions raisonneuses. Il n’y a pas
encore réussi, mais ça viendra peut-être.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Puisqu’il faut revenir à
l’actualité, une dernière citation. Pareto, à propos de bétail promis à
l’abattoir : « <i>Eux, au moins, n’avaient pas voté pour le boucher
qui allait les égorger, pour le bourgeois qui allait les manger. </i></span><span style="font-family: Arial;">»</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Élections, pièges à
cons ? Peut-être. Mais ne faut-il pas, même si c’est inutile, voter contre
les égorgeurs de notre Nation ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">L’ « homme de
qualité » qu’est Pareto ne répond pas. Au moins nous ouvre-t-il les yeux.
Il nous apprend comment décrypter.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Le constat est désabusé,
mais peut-être pas désespéré. Et cet humaniste (à sa façon bien
particulière !) nous dit aussi que les « renards » doivent, tôt
ou tard, être supplantés.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Lisez Pareto, il vous dira
pourquoi et comment !</span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-12003086883852245272014-05-11T06:20:00.001-07:002014-05-11T06:29:12.500-07:00Un remède de bonne femme <style><!--
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</style>
<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">L’homme (et la femme)
politique français était-il malade ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je me posais très
sérieusement la question, ce soir-là.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Malade mentalement, il
(elle) l’était sans conteste.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Mentalement ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">(ma rêvasserie dériva : ne
devait-on pas subordonner toute prétention à une fonction élective à
l’obtention d’un certain niveau aux tests de QI les plus simples ? La
psychométrie était sans doute une science imparfaite, mais il était certain
qu’en dessous d’un certain seuil, il y avait vraiment un problème. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ne voulant pas barrer
l’accès à la vie politique à des intelligences médiocres qui en font tout le
charme, j’aurais fixé ce seuil à, disons, 90 de QI (100 étant la moyenne). La
racaille d’en haut aurait continué à nous faire rire. Bref, le couperet ne
serait tombé qu’au niveau du crétinisme au sens médical du terme.)</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">On m’aurait objecté que de
véritables simples d’esprit n’auraient pas fait plus mal que les habiles
abrutis que nous avions aux manettes.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Oui. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;"><u>Cela exigeait réflexion. </u></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Là-dessus j’ai repris mon
bouquin. C’était <i>Trois Hommes dans un Bateau</i></span><span style="font-family: Arial;">, vingt fois relu ; l’un de ces amis fidèles qui
m’accompagnent dans mes solitaires pérégrinations nautiques.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: red;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Une
thérapie économique</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">L’homme (et la femme)
politique étaient-ils <u>physiquement</u> malades ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">C’est la question que me
suggérait <b>Jerome K Jerome</b></span><span style="font-family: Arial;"> quand
il décrivait les symptômes de cette insidieuse indisposition : « a
general disinclinetion to work of any kind » (un dégoût général pour
quelque forme de travail).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Cette horreur de l’effort,
Jérôme (je francise) feignait de s’étonner qu’elle pût être soignée, non par
des pilules, mais par quelques tapes vigoureuses appliquées sur le côté de la
tête. « <i>Et aussi curieux que cela puisse paraître, ces tapes m’ont
souvent guéri (…). Vous savez, c’est souvent comme ça, ces remèdes de bonnes
femmes sont souvent plus efficaces que toute la pharmacopée </i></span><span style="font-family: Arial;">».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Un dégoût profond pour toute
forme d’effort : le personnel politique, et tout ce qui gravitait autour,
journalistes, z’artistes, était très fatigué, c’était évident, <u>après de
nombreuses décennies de consanguinité dégénérative</u>. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Comment soigner tout ce
monde ? </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Pour mieux y réfléchir, j’ai
éteint la lumière parcimonieuse de ma cabine.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">J’ai d’abord songé à une
grande maison de repos bisounours. Quelques travaux manuels, bêchage,
labourage, élevage de gentilles vaches à traire (cela, ils connaissent déjà)
auraient occupé le quotidien. Finies, les harassantes réunions et <u>les
épuisantes parties de croche-pied entre collègues</u> !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Puis j’ai pensé à un remède
moins dispendieux ; davantage à la portée d’une France au bord de la
banqueroute, et que seule la générosité de donateurs désintéressés, sinon au paiement
des intérêts de la dette, évitait d’être mise en faillite.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La solution, c’était
évidemment<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le <i>clump</i></span><span style="font-family: Arial;">.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ces <i>clumps</i></span><span style="font-family: Arial;"> sur le côté de la tête, dont Jérôme disait qu’aussi
étrange que cela puisse paraître, ils l’avaient mieux soigné que des boites
entières de pilules.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">(Une thérapie économique,
peu d’effets secondaires,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>c’est <span style="background-color: white;"><strike><span style="background-attachment: scroll; background-clip: border-box; background-image: none; background-origin: padding-box; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-size: auto auto;">les labos pharmaceutiques</span></strike></span>, <strike><span style="background-color: black;"><span style="background-attachment: scroll; background-clip: border-box; background-image: none; background-origin: padding-box; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-size: auto auto;"><span style="background-color: white;">la</span> <span style="background-color: white;">SS</span></span></span></strike>, <b>Roselyne
Bachelot</b></span><span style="font-family: Arial;"> qui serait contente !)</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: red;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Divertissement
à la française</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Qui n’a rêvé de gifles et de
coups de pied au cul, distribués sans parcimonie, pour réveiller les intellects
en veilleuse, les courages endormis ? De ces pare-à-virer qui réveillent
les somnolents, de ces soufflets qui sanctionnent mieux qu’un long discours, de
ces bottages de fesses qui rafraîchissent les méninges (attention, pas de
bavure : certains ont l’oignon fragile), de ces torgnoles qui font retrouver
la mémoire et stimulent les synapses paresseux.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je confiai mon projet à un
ami (d’où sortait-il, celui-là ?). Il intervint :</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- On n’y suffira pas. Ils
sont trop nombreux. On s’y est mis par centaines de mille, aux <b>jours de
colère</b></span><span style="font-family: Arial;">. Ils n’ont rien senti. La
baffe électorale, ça n’a pas marché non plus… Alors ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Tu n’y es pas, mon vieux.
L’heure n’est plus aux symboles, aux minauderies, aux gracieusetés. Je te parle
de véritables coups de pieds au cul, pas d’ersatz.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Tu rêves. Les pieds nous
démangent, mais les culs sont haut placés, et bien protégés.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- D’autres ont su…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Je vois. Une Révolution.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- En principe, je suis
contre. Elles n’ont jamais apporté que le pire. Juste un moment de défoulement,
que nous procurerait <u>un chambardement bon enfant</u>. Au final, pas de
grands mots, pas de têtes sur les piques, pas de bourgeois à la lanterne. Juste
un divertissement à la française. Léger. Populaire mais pas populacier :
songe à ces belles journées que seraient celles du coup de pied au cul,
administré aux nullardes et aux nullards qui prétendent diriger la France, lui
faire franchir les plus hauts obstacles, et trébuchent sur les moindres
taupinières. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Il y en a de plus ou moins
méritants, il faudrait être équitable.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Tu as raison. Il faudrait
établir un barème. Une simple connerie, genre <b>Laurence Rossignol</b></span><span style="font-family: Arial;">, une torgnole par connerie.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Elle va avoir la tête qui
tourne.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- <b>Brick Nicole</b></span><span style="font-family: Arial;">, idem, et un an de soupe populaire.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- <b>Perrichon Nicole</b></span><span style="font-family: Arial;">, une baffe par cent mille contraventions annuelles pour
excès de vitesse … Disons, une baffe et demie, en gros.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- <b>Valls Manuel</b></span><span style="font-family: Arial;">, un coup de pied au cul chaque fois qu’il prononce
le mot « république ».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Le boulet nommé <b>Désir</b></span><span style="font-family: Arial;">…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Là, ça va être du lourd.
Taloche et bottage d’arrière-train. Avec circonstances atténuantes. Il ne sait
pas toujours ce qu’il dit, d’autres le lui soufflent.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Le grand bazar oriental…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- On fera un prix de gros.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- <b>NKM</b></span><span style="font-family: Arial;">, qui a pris le métro, et qui y a vu comme un moment
de grâce…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Double ration, pour
stupidité et trahison.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- <b>Montebourg</b></span><span style="font-family: Arial;">, <b>Moscovici</b></span><span style="font-family: Arial;">, <b>Hamon </b></span><span style="font-family: Arial;">?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- De bonnes têtes à claques.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- <b>Kader Arif</b></span><span style="font-family: Arial;">, <b>Fleur Pellerin </b></span><span style="font-family: Arial;">?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Faut-il baffer
l’incompétence ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- <b>Aubry </b></span><span style="font-family: Arial;">?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- On prendra soin d’elle
avec beaucoup de <i>care</i></span><span style="font-family: Arial;">.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- <b>Taubira </b></span><span style="font-family: Arial;">?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Reconduite musclée en
Guyane, chez elle comme elle dit, puisque tout la gonfle, en France.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- <b>Filipetti </b></span><span style="font-family: Arial;">?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Les mandales, elle
connaît. Changeons de cible.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- <b>Morelle Aquilino </b></span><span style="font-family: Arial;">?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Botté avec des chaussures
de luxe. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- <b>Strauss-Kahn </b></span><span style="font-family: Arial;">?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Pan-pan cul-cul. On
choisira une main de femme.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Il est capable d’en
redemander, le vicieux. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- <b>Fabius </b></span><span style="font-family: Arial;">?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Transfusion de coups de
savate.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Et <b>Hollande </b></span><span style="font-family: Arial;">?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Traitement présidentiel.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: red;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">« À
l’Est ou à l’Ouest ? »</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Et ça défilait. Le jury
délibérait peu, type Fouquier-Tinville, mais dans une ambiance de Foire du
Trône. Les accusés étaient conduits au tribunal avec de simples bourrades, les
gardiens étaient du genre bon enfant, avec de bons visages de paysans et
d’ouvriers, d’artisans et de modestes entrepreneurs. Leur figure ne ruisselait
pas toujours d’intelligence, mais la haine était absente, ou bien soigneusement
cachée sous l’hilarité de voir les puissants de la veille rabaissés comme
l’avait été auparavant la piétaille. <u>On avait viré de bord</u>. Les grands
étaient devenus les petits. L’avant-garde, qui auparavant donnait le ton et
disait le bien, était devenue l’arrière-garde, conduite au pas
cadencé : « <i>han, dé ! han, dé ! </i></span><span style="font-family: Arial;">». La sentence tombait.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Pas de bois de justice, pas
de couperet : baffes et coups de pieds au cul.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Il y avait des
protestations, des indignations. Des énarques discouraient. Des politiques
reconnaissaient des erreurs, ils avaient été mal conseillés, mais exigeaient un
vrai procès, et un châtiment moins dégradant. On se gaussait. Un vieux marin à
favoris résumait : « <i>Le peloton d’exécution, pour la
bigaille ? Failli chien de buraliste, qu’est-ce que t’as à
groumer ? t’auras droit au remède des gamins, la pavoine. Pare à
virer ? Envoyez ! </i></span><span style="font-family: Arial;">»</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;"><b>Najat</b></span><span style="font-family: Arial;"> protestait au nom du droit des femmes à ne pas être
molestées. Un exécuteur des basses œuvres rétorquait : « Vous avez
voulu l’égalité, vous l’avez. » </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Coups de pied au prose sans
distinction de race ou de sexe. <b>Ségolène</b></span><span style="font-family: Arial;"> hoquetait : une ignominitude, et se plaignait de n’avoir pas eu
droit à un défenseur, oubliant les qualités de la justice à la chinoise, simple
et rapide.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">On proposait le choix à <b>Cécile </b></span><span style="font-family: Arial;">: « <i>À l’Est, ou à l’Ouest du méridien de
Greenwich ? </i></span><span style="font-family: Arial;">»</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Avant d’administrer le
remède salvateur, l’officiant ou l’officiante (on établissait une rotation non
discriminatoire, il y avait tant de pain sur la planche) scandait :
« <i>Demi-tour… droite ! </i></span><span style="font-family: Arial;">».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">« <i>Allons, un peu de
bonne volonté ! Penchez-vous. Vous n’allez presque rien sentir </i></span><span style="font-family: Arial;">», disaient certains dans le style médical.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">D’autres prenaient un ton
compassé : « <i>Si Monsieur avait la bonté de tendre un peu le
postérieur… </i></span><span style="font-family: Arial;">»</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Baffes et coups de pied au
cul. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Certains partaient en se
frottant la fesse qui disait merde à l’autre. Brassens aurait bien ri. <b>BHL</b></span><span style="font-family: Arial;"> rétablissait le savant désordonné de sa coiffure… </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">C’était bon enfant. Plein de
gaieté et de bonne humeur gauloise.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: red;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Lavage de
cerveau</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Un autre copain, qui
ressemblait à l’idée qu’on se fait de Harris, bourru, barbu, le nez rouge,
proposa de chanter des chansons comiques tandis que les prévenus (<u>prévenus,
ô combien, et depuis combien de temps !</u>) recevaient leur médication.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je protestai ; ça, ce
serait trop cruel.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Cependant, on en venait
aux cohortes des journalistes, des universitaires, des sociologues, des
démographes, des publicitaires, des humoristes, des économistes, des
politologues, des éducatologues, des sexologues… des pompiers incendiaires
d’assoces, aux mines chafouines et au verbe haut, et qui maintenant courbaient
l’échine ; de ces <u>bienfaiteurs de l’Humanité</u>, qui jamais de leur
vie n’avaient accompli une seule heure de travail honnête, comme disait Conrad.
</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Pour les politiques, ç’avait
été rapide. Là, c’était plus délicat.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Il y avait des gens qui
avaient fait des livres, et qu’on ne pouvait appeler des écrivains ; des
gens qui avaient fait des toiles, et qu’on ne pouvait appeler des
peintres ; des gens qui avaient fait de la musique, et qu’on ne pouvait
appeler des musiciens ; des metteurs en scène, qu’on ne pouvait appeler
des cinéastes…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Le Président du jury
haranguait ses troupes :</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Attention ! Il ne
s’agit pas de juger le fond ou la forme. Nous ne sommes pas là pour ça. Le
navet, même cultivé extensivement, n’est pas un objet de délit. Nous
sanctionnons seulement l’œuvre z’artistique qu’en tant qu’<u>outil de
propagande </u>!</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ce n’était pas facile, sauf
s’il s’agissait de quelque machine évidemment destinée à décérébrer le Français
moyen, dans le genre de « <b><i>Plus belle la Vie </i></b></span><span style="font-family: Arial;">».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Des témoins apportaient des
bouquins, des photos, des cassettes vidéo, des enregistrements, les
distribuaient à des experts en lavage de cerveau.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Il y avait beaucoup de
non-coupables, au bénéfice du doute. Des sympathies jouaient. Untel ou Unetelle
avaient du talent. <b>Kassovitz</b></span><span style="font-family: Arial;">
avait obtenu un César. Le Président observa que Leni Riefenstahl ou Sergueï
Eisenstein en avaient aussi, du talent, mis au service de sales idées. </span><span style="font-family: Arial;"> </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;"><b>Balasko</b></span><span style="font-family: Arial;"> les avait bien rire. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Pas dans ce film,
remarquait un examinateur. Un policier. <b><i>Cette femme-là</i></b></span><span style="font-family: Arial;">… C’est fou, quand un acteur se met en scène, ce que
ça peut produire comme naveton…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Sinon ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Une petite promo de
l’homosexualité masculine, glissée dans le scénar.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Bof.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Côté navet, j’en ai un
autre, dans le genre comique. Pas pu aller au bout. Et le pauvre Carmet qui
s’est fourré là-dedans. Un sac de merde. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Ça lui va bien. Balasko,
ses idées politiques étaient à la hauteur de ses talents de scénariste.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Non, non. <b>Sac de Noeuds</b></span><span style="font-family: Arial;">, c’est le titre du film.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Et la cassette alla
rejoindre des milliers d’autres, dans les poubelles débordantes. Trente ans de
littérature engagée, d’artistes à messages, de journalisme bien-pensant,
d’orthodoxes de la contestation, d’éradicateurs de mauvaises pensées,
d’indignation sélectives, d’inquisition chattemite, de piafferies à micro, cela
cubait.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">On baissait les bras.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Les examinateurs se
frottaient les yeux de fatigue.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">-<b><i>Dupont Lajoie</i></b></span><span style="font-family: Arial;">, réalisateur <b>Yves Boisset</b></span><span style="font-family: Arial;">, 1974. Une jeune fille violée, et par qui ? Une
sale franchouillard, bien sûr. Comme s’il n’y avait pas d’autre choix, plus
probable…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La cassette voltigea vers le
tas d’ordures.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Et celle-là, qu’est-ce que
vous en pensez, patron ? Un type qui se transforme en chien, ou le
contraire. Ça s’appelle <b><i>Didier</i></b></span><span style="font-family: Arial;">. Drôle comme tout.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Et alors ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Sans rapport évident avec
l’histoire, y’a une manif’ de bourgeois qui crient : « Ni bâbord, ni
tribord, la Nation d’abord ! » « Des cons », commente <b>Bacri</b></span><span style="font-family: Arial;"> qui doit vivre dans une mansarde, et gagner le SMIC.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Bacri, j’adore ! Mais
ce n’est pas la question. Vous en avez vu beaucoup, de ce genre de défilé, dans
les années quatre-vingt dix ? Ils auraient pu trouver des manifestants plus
crédibles. Ensuite ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- La manif est encadrée par
des gros bras genre néo-nazis.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- Exemple évident de
conditionnement subliminal, conclut le Président qui aimait les mots savants,
mais ne les employait pas toujours à bon escient. Le réalisateur, le
scénariste ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">- <b>Alain Chabat</b></span><span style="font-family: Arial;">. Il est vraiment très drôle, dans le rôle du chien.
Et l’histoire est marrante…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;"><i>Didier</i></span><span style="font-family: Arial;"> fut innocenté, parce qu’avant tout on aimait rire,
et qu’on n’avait pas de rancune.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: red;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">La Journée
des Giroflées</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Finalement, on décida
d’amnistier, en bloc. Il y avait trop de monde, et c’était l’heure du
casse-croûte, et puis Georges avait l’habitude de manger à heure fixe, sinon
son estomac lui jouait des tours, ce qui le rendait inapte pour son travail à
la City. Harris se gaussa : il appelait ça du travail !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Des bouteilles furent
débouchées (celles d’Harris étaient déjà vides). On porta des toasts. Aux
Français. Aux Musulmans de France. Aux Juifs de France. Aux Chinois de France.
Aux femmes de France et d’ailleurs. Aux Africains de France. À tous ceux qui
aimaient la Maison France. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">C’était le Grand Pardon, par
la vertu curative de quelques nasardes et coups de pompes dans le derche. Du
Molière !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Il y avait des discours un
peu pâteux, des plaisanteries vaseuses, et on riait, à en étouffer. On se
tapait sur les cuisses.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Un artiste grattait sa
guitare et chantait :</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-indent: 35.4pt;">
<span style="font-family: Arial;">« Ô
vous les arracheurs de dents,</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-indent: 35.4pt;">
<span style="font-family: Arial;">« Vous
les cafards les charlatans,</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-indent: 35.4pt;">
<span style="font-family: Arial;">« Les
prophèèètes !</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-indent: 35.4pt;">
<span style="font-family: Arial;">« Comptez
plus sur le contribuab’</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-indent: 35.4pt;">
<span style="font-family: Arial;">« Pour
payer les violons du bal</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 35.4pt;">
<span style="font-family: Arial;">« À
vos fêtes !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Et on reprenait en
chœur :</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-indent: 35.4pt;">
<span style="font-family: Arial;">« À
vos fê-ê-tes ! »</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">C’est Brassens qui aurait
été content !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">On décida de faire de ce
jour une grande fête de la Réconciliation des Français, jour férié
naturellement, qu’on célébrerait chaque année sous le nom de :</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial;">LA JOURNÉE DES GIROFLÉES</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je rigolais, je rigolais.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">C’est cela qui m’a réveillé.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;"> ************* </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Petit lexique, d’après
Armand Hayet, ancien Capitaine au Long Cours</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">Bigaille :
Pour les pécheurs, le menu fretin. Par extension, les gamins, tout ce qui n’est
pas un « homme ».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">Failli
chien de buraliste : Failli : bon à rien ; buraliste : confusion
avec bureaucrate, fonctionnaire.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">Bourrade :
coup de poing appliqué sur le dos d’un marin faisant peu d’effort pour hâler
une manœuvre, et de ce fait augmentant le travail de ses camarades. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">Groumer :
rouspéter.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">Pare-à-virer :
vigoureuse manifestation de mécontentement administrée au matelot indécis ou
paresseux, pour le rappeler à son devoir. Pare à virer est le premier des
ordres précédant un virement de bord. Il est suivi de « envoyer »,
qui indique au timonier d’aller au vent, tandis que l’équipage manœuvre la
voilure.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">Pavoine :
gifle.</span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-42664062518388646082014-04-30T07:54:00.000-07:002014-05-01T16:09:32.021-07:00Vaticinations à propos d’une cocotte-minute<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNY9PD-Rb6YpZ-Itmlp9KdUWpj0GGy0bFsGVd3Fo5btpQZcSwXQ_p_Ni2hZGv0p3QG1BZtYM9N81UXf-RAR43AXIgqeGiJ5hbfSrbXj1KexQw-IZQe2OiM4U0oupG0WMx6BKu8jdYT8dA/s1600/Cocotte.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNY9PD-Rb6YpZ-Itmlp9KdUWpj0GGy0bFsGVd3Fo5btpQZcSwXQ_p_Ni2hZGv0p3QG1BZtYM9N81UXf-RAR43AXIgqeGiJ5hbfSrbXj1KexQw-IZQe2OiM4U0oupG0WMx6BKu8jdYT8dA/s1600/Cocotte.jpg" height="240" width="320" /></a></div>
<h2>
</h2>
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</style>
<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Quelle belle invention que
la cocotte-minute !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">(inventée en 1948 par le
père de Patrick Devedjian, le croira-t-on ? dont la société en faillite
fut rachetée par le Groupe SEB) </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Non seulement elle permet la
cuisson saine et rapide des aliments, en économisant l’eau et l’énergie (<u>qualités
appréciées par les navigateurs</u>), mais elle est aussi source de fructueuses
méditations.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Une cocotte-minute est
composée d’un corps en métal épais et d’un couvercle solidement ajusté. Sur le
couvercle, une petite pièce mobile soigneusement tarée permet d’éviter, en se
soulevant, que la pression ne monte au-delà de la limite de rupture de la
cocotte, évitant ainsi une explosion qui nuirait à l’intégrité physique de la
ménagère, <u>quel que soit son âge</u>. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">(pardon aux ménagères de
leur expliquer ce qu’elles savent déjà ( ?).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Curieux, ce nom qui lui
aussi n’existe qu’au féminin, comme « harpie », n’est-ce pas, Mme
Rossignol ?)</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Passons.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="background-color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;"><span style="color: blue;"><span style="background-color: blue;"><span style="background-color: white;">La plus complexe des "machines"</span></span></span><br /><span style="background-color: white;"></span><span style="background-color: white;"></span></span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La petite soupape de notre
cocotte sous pression est un exemple très simple d’un système de régulation.
Toutes les machines sont pourvues de systèmes de régulation élémentaires ou
complexes, depuis la cocotte-minute jusqu’aux centrales énergétiques (versions
élaborées de la cocotte-minute), en passant par la locomotive et le moteur à
combustion interne. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Un système de régulation
peut être extrêmement sophistiqué, redondant, utilisant de multiples palpeurs
et lui-même régulé, confiant la décision à un « cerveau »
électronique, mais le but est le même : intégrer à un système un ou des
sous-systèmes, que l’on a doté de certaines règles, et provoquant une
rétroaction.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">De toutes les
« machines », la plus complexe est l’être vivant (il faut dire qu’il
a fallu des centaines de millions d’années d’« étude », sous la
férule d’un maître implacable nommé « adaptation »). <u>Le moindre
animal est littéralement bourré de capteurs et de régulateurs</u>.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Anticipant un peu, la
question est : les systèmes de régulation, <u>dans le supra-système que
constitue l’homme en société</u>, fonctionnent-ils correctement ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Le
monton-tribuable</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Revenons à nos moutons. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Le mouton, comme tout ce qui
vit, depuis les plus simples organismes unicellulaires en passant par les
eucaryotes, et jusqu’aux animaux supérieurs, est doté de systèmes de régulation
intégrés, qui fonctionnent sans que le « volonté » ait son mot à
dire, <u>heureusement</u>. L’organisme maintient son homéostasie en termes de
chaleur interne, d’absorption d’énergie, etc. Dans un environnement pauvrement
ensoleillé, l’arbre étend son feuillage afin de recueillir davantage de
lumière, qui le nourrit par photosynthèse. Nous transpirons pour nous
rafraîchir. La toison du mouton régulièrement tondu, comme l’est le contribuable,
repousse pour le protéger du froid.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Question annexe : le
mouton-tribuable est-il doté en interne d’un système de régulation
efficace ? </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">(car actuellement, il
grelotte, le contribuable ; mais ne nous égarons pas).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">L’état d’équilibre interne
(homéostasie) est obtenu par une infinité de capteurs. Ils disent tout sur la
situation de l’organisme par rapport à son environnement immédiat, et jusqu’à
la position du corps (haut, bas), grâce aux <u>senseurs de l’oreille interne </u>(qui
perturbés par le mouvement d’un bateau, s’affolent et produisent cette nausée
si redoutée des terriens mal amarinés, jusqu’au vomissement).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Nettoyons, et passons.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal" style="tab-stops: 290.6pt;">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Vertueuse automaticité</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La grande vertu de ces
régulateurs est leur automaticité. Nous ne pouvons commander à notre cœur de ralentir
ou d’accélérer à volonté (quelques fakirs, peut-être…) durant le sommeil ou en
cas de prescience d’un danger.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ici, une observation
s’impose (oui, oui).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Quand on passe de l’animal
« inférieur » à l’animal « supérieur », et de l’animal
« supérieur » à l’homme, les automatismes ne cèdent pas le haut du
trottoir à « l’intelligence ». <u>Au contraire, ils se subdivisent,
se multiplient et s’affinent</u>, de même que les régulations qui les rendent
possibles.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Un mouvement volontaire est
effectué « à la commande », mais son exécution est confiée à un
nombre toujours plus grand d’ « esclaves » qui travaillent sans
avoir besoin d’indications détaillées.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Que l’on pense au geste
délicat de saisir un œuf (frais). Le cerveau commande le geste, en vue de le
mettre à frire (l’œuf, pas le cerveau).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">(frits, les cerveaux de nos
élites le sont déjà).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Le geste de saisir cet œuf
fragile entre ses doigts, d’effectuer l’exacte pression pour le soulever sans
le casser, de maintenir cette pression sans l’accroître, etc, ce geste tout
simple est accompli grâce à des multiples cycles régulateurs, <u>et une somme
énorme de « connaissance » acquise phylogénétiquement</u>. Il en va
de même pour un singe qui saute sur une branche. L’extraordinaire capacité que
cela exige, et dont l’exécution met en œuvre un nombre non moins étonnant de
détecteurs, de capteurs, de cycles de rétroaction régulés, tout cela est bien
sûr <u>automatisé et inné</u>. Le singe qui « réfléchirait » chacune
de ces opérations successives <u>se casserait la gueule</u>, à coup sûr.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Soit dit en passant, on
comprend que l’homme descend certainement d’une espèce de primate arboricole,
tant l’environnement de ceux-ci exige un développement du système nerveux.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Sous-systèmes
à deux faces</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La cocotte-minute m’a mené
fort loin, mais pendant ce temps mon ragoût cuit, alors un peu de patience. Le
petit jet de vapeur m’informe que sa régulation fonctionne conformément aux
calculs de Monsieur Devedjian père (que je salue en passant, même s’il est dans
l’incapacité de me rendre la pareille).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Mais sautons l’homme (et la
femme), sa spécificité et le fossé qui le sépare des animaux les plus proches.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">J’en viens à ce qui est
l’objet de ce billet : les sociétés et les civilisations.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je disais que la grande
vertu des systèmes régulés, c’est l’automaticité de cette régulation
fonctionnant « en boucle ». Cela « sent » et régule tout
seul, mettant en œuvre un cycle de rétroactions dont il est vain de se demander
lequel, du système ou du sous-système régulateur, « commande » l’autre,
comme pour la poule et l’œuf. Ils ne peuvent fonctionner l’un sans l’autre, de
même qu’à propos d’un moteur, il est vain de se demander si c’est tel
sous-système qui prime (l’arbre à cames, par exemple), ou tel autre (le
mouvement du vilebrequin qui entraîne l’arbre à cames). Les sous-systèmes opèrent
de concert.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Audacieusement, on peut
considérer l’homme, organisme hyper-sophistiqué, comme un système opérant, muni
de sous-systèmes eux-mêmes se subdivisant en sous-systèmes allant du général au
particulier, <u>et ainsi de suite</u>, chacun « ouvert » vers le bas
et vers le haut, comme Koestler (Arthur) le décrit brillamment en comparant ces
sous-systèmes à des visages de Janus*.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Homéostasie
sociale</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Quand on passe au
supra-individuel (l’homme ou l’animal vivant en société), le parallèle peut se
poursuivre : une société, une civilisation, doit sa conservation (son
homéostasie sociale, en quelque sorte), à la multitude des individus qui
composent cette civilisation. L’automaticité de ces « sous-systèmes
humains » n’est pas aussi inflexible que dans un organisme moins élevé sur
l’échelle de la complexité, bien sûr. Chez l’homme, même si l’inné reste le
soubassement indispensable de son existence, le culturel permet de
spectaculaires variations. L’homme pense, il rationalise (ou prétend rationaliser,
voir Pareto), mais il n’en reste pas moins que sa connaissance du monde (vu à
travers le filtre de ses expériences personnelles ou collectives, ainsi que de
ses croyances), possède quelque chose d’instinctif. Une société
« sent », et « régule » <u>de façon infra-consciente</u>,
grâce aux êtres qui la construisent, la pérennisent et la perfectionnent – du
moins tant que la régulation fonctionne à peu près correctement.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Cette idée
choque-t-elle ? Ne sommes-nous pas des êtres pensants et autonomes ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">« <i>Que les grandes
lois naturelles ne souffrent pas d’exception semble aller à l’encontre de la
liberté, que nous considérons tous comme l’une des valeurs supérieures de
l’homme et comme l’un de ses droits les plus inaliénables </i></span><span style="font-family: Arial;">», écrit Konrad Lorenz*, qui ajoute plus bas :
« <i>L’idée que l’évolution de notre civilisation ne dépende pas de notre
volonté et encore moins de notre pensée conceptuelle, qu’elle ne soit pas
dirigée par notre entendement et notre raison, est presque aussi difficile à
admettre. </i></span><span style="font-family: Arial;">»</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">De même qu’un organisme
individuel, les sociétés elles aussi s’adaptent tout en conservant une certaine
immuabilité, <u>celle comparable à la rigidité fonctionnelle des sous-systèmes
élémentaires</u>. Dans le cas du supra-individuel humain, une civilisation doit
sa réussite ou sa mort à une relative inflexibilité de ses membres. Ce n’est
plus l’inné qui décide, certes, mais une sorte « d’inné culturel »,
terme que dénonceront comme un oxymore les penseurs habitués au « noir ou
blanc ».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Que l’on évoque seulement la
muette réprobation, le simple froncement de sourcils, en présence de
comportements « étrangers » qui choquent l’autochtone ! Rien de
cela n’est argumenté, ou simplement conscient. C’est un réflexe, purement et
simplement. <u>Un réflexe salvateur !</u></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">L’intégration de tels
réflexes est infra-rationnelle. Elle procède de l’assimilation et de la
transmission ; transmission de certains rituels, religions, mode de
comportement, façons de penser, et en tout premier lieu du langage, dont
l’apprentissage, bien que particulier pour chaque langue, s’appuie sur des
mécanismes communs intégrés au génome.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Une société, une
civilisation, ne se maintient pas sans une sorte de <i>corpus</i></span><span style="font-family: Arial;"> intégré, <u>qui fait qu’elle est elle-même, pas une
autre</u>, et qui implique qu’elle se « pose en s’opposant »,
serait-ce pacifiquement.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Anomie et
violence absurde</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Tous les mécanismes intégrés
agissent avec une indépendance relative, même s’ils sont mis en branle par une
« volonté » (celle de faire tel geste et pas un autre).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">De même, ceux qui
pérennisent une société doivent être plus ou moins intériorisés pour être
efficients (ce qui se fait, ce qui ne se fait pas).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Cela n’exclue pas,
heureusement, de les critiquer.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">L’interrogation des
« règles » a besoin de règles. De même que l’artiste a besoin d’un
cadre pour éventuellement le briser, et créer du nouveau, un jeune (d’esprit,
pas d’âge) ne peut <u>pas</u> se rebeller contre <u>ce qui n’existe pas.</u></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;"><u>L</u>e Walther des <i>Maîtres
Chanteurs de Nuremberg </i></span><span style="font-family: Arial;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>finit par s’affranchir d’une tradition
sclérosée tout en s’appuyant sur elle (l’apprenant pour mieux la désapprendre),
grâce aux conseils du vieux Hans Sachs.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Sans tradition, sans
enseignement, sans une certaine admiration pour des « maîtres », <u>c’est
l’anomie et la violence absurde</u>.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Pas d’impatience, j’en
arrive à la conclusion.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">L’individu, considéré comme
un système complet mais intégré à un super-système, la société, n’est pas
passif. Il reçoit et emmagasine sans cesse des informations du monde extérieur,
de son environnement social. Ces informations sont intégrées à son psychisme,
et lui permettent de progresser vers une meilleure connaissance du réel ;
et donc d’agir en conséquence, car information et action (penser, notamment)
sont indissociables.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;"><u>L’action informe, et
l’information met en action.</u></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Que se passe-t-il quand l’individu
est rendu passif, et qu’il ne reçoit donc plus d’information exploitable par
son intellect ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Robots
programmés</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Dans une société où les
choix et les expériences (parfois négatives) sont limités ; dans une société où
un acte ne fournit pas une information (par la réussite ou la sanction
ressenties « naturellement »), l’individu infantilisé ne peut plus
être ce « régulateur » du devenir de la société.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La régulation s’opère (mal)
de l’extérieur, en amont, et c’est la grande tragédie des sociétés où l’individu
est <u>mis sous tutelle</u>. Leurs dirigeants prétendent à un secourable amour
de l’homme, alors qu’en fait, ils travaillent à le conditionner par récompenses
et sanctions opérant artificiellement. Les capteurs semi-conscients de
l’individu social se taisent. Une sagesse « innée » se perd. Le
sous-homme qu’il est devenu n’a plus cette capacité d’apprendre qui est le
propre du vivant sans exception. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Infra-humain ?
Pire ! Un monde de robots programmés***. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">(Remarquons en passant le
mépris pour l’homme, cet incapable, que suppose la mentalité de nos altruistes
meneurs de troupeau)</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Cette « régulation
externalisée » ne peut être que maladroite. Un peu comme si moi, « le
chef », je devais me lever sans cesse pour lâcher manuellement de la
pression de ma cocotte-minute, au lieu de faire confiance à un mécanisme
simple, et parfait dans sa simplicité.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Réguler « en
amont », ça ne marche pas, sinon pour les « régulateurs » (que
ça occupe et rémunère). </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Mais c’est trop compliqué,
finalement. L’État, quand il veut se charger de tout, finit par ne réussir en
rien. C’est pourtant la voie que suivent les sociétés collectivistes, avec une
persévérance admirable d’où l’intérêt particulier n’est pas absent.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Et la cocotte-minute, un
jour ou l’autre, comme la dette ou l’immigration, explose.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">* Arthur
Koestler, <i>Le Cheval et la Locomotive</i></span><span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">, chez Calmann-Lévy</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">** Konrad
Lorenz, <i>L’Envers du Miroir</i></span><span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">, chez Champs/sciences</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">*** Alexis
de Tocqueville, in <i>La Démocratie en Amérique </i></span><span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">: « <i>Je vois une foule
innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes
pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs (…). Chacun d’eux, retiré à
l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres (…)</i></span><span style="font-family: Monaco; font-size: 11.0pt;"><i>. </i></span><span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;"><i>Il n’existe qu’en lui-même et
pour lui seul, et, s’il lui reste encore une famille, on peut dire du moins
qu’il n’a plus de patrie</i></span><span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">. » </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;">NDLR :
Pour ce qui est de la famille, c’est également foutu, Tocqueville lui-même
n’aurait pas osé l’imaginer.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Prochain
billet : <i>Un remède de bonne femme</i></span><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;"></span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-15108905382411990492014-04-26T08:02:00.002-07:002014-04-26T08:30:43.978-07:00Un certain jour de printemps<div class="MsoNormal">
<style><!--
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div.Section1
{page:Section1;</style><span style="font-family: Arial;">Tout avait pourtant bien
commencé, ce lundi 1<sup>er</sup> mai.</span></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<span style="font-family: Arial;">C’était en 2002.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">J’étais arrivé fin février
aux Antilles, après une transat en solitaire, celle de mes soixante ans, avec
le sentiment que j’avais enfin atteint « la vitesse de libération »,
ainsi que j’appelais la capacité de quitter pour de bon un pays où les libertés
s’amenuisaient sans cesse ; où montaient irrésistiblement les tensions
dues à l’hétérogénéité galopante de la population.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Pour être pleinement
heureux, il ne me manquait que l’essentiel. Séparé de ma fille cadette par un
départ à la hussarde de sa mère, je me consolais en me promettant de faire
venir l’enfant aussi souvent que possible sur le bateau de papa. Elle venait
d’ailleurs de repartir pour la France, après trois semaines d’une présence qui
m’ensoleillait encore.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ce lundi-là, j’attendais
deux visiteurs. Un couple de vieilles connaissances, rencontrées en
Méditerranée. Lui, plaisancier, ancien Commandant de Bord chez Air France,
retraité avec une pension de l’ordre de soixante-dix mille francs mensuels,
bonhomme assez jovial et nullement imbu de lui-même malgré son niveau de
revenus.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">De gauche, bien sûr, et
dorlotant son confort intellectuel avec divers dons à des associations
bien-pensantes, son maître à penser était Albert Jacquard, un mathématicien
devenu prophète des bobos.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Convictions
sulfureuses</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Avec Nicolas (les prénoms
ont été changés, hi hi), nous parlions voiliers et conduite d’un Airbus,
rarement politique. Son ton péremptoire, dans ce cas, m’en dissuadait. Nous
étions alors dans les années quatre-vingt dix, et il y avait de bonnes raisons
– c’est encore vrai, mais un peu moins, aujourd’hui – de rester évasif au sujet
de convictions qui sentaient le soufre. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Surtout dans le milieu où je
travaillais, il fallait être du bon bord. Je me contentais généralement
d’afficher un scepticisme patelin à propos les vertus du socialisme, ce qui
n’était pas toujours suffisant. C’est ainsi que convié à me faire
« briefer » sur je ne sais plus quelle campagne publicitaire pour un
produit dont je ne me souviens pas davantage, le patron de l’agence m’avait
habilement sondé sur la pureté de mes croyances, me parlant longuement de la
Shoah (ce dont je suis certain, c’est qu’il ne s’agissait pas du
« produit » à promouvoir). Sans doute avais-je manqué d’enthousiasme,
marmonnant quelques « oui, c’est terrible ». Le contrat m’avait
échappé.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">(Je m’en suis félicité plus
tard, le récipiendaire s’étant assis sur ses honoraires impayés, ce qui l’avait
conduit au bord de la faillite).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">« La
France a honte »</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">J’attendais donc Nicolas et
sa compagne, ce 1<sup>er</sup> mai 2002.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">On se souvient.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Le premier tour de
l’élection présidentielle avait eu lieu le 21 avril. Malgré toutes les
prévisions des instituts de sondage, Le Pen avait précédé de peu Jospin. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">D’imaginer les piaillements
de la basse-cour m’amusait fort. J’en trouvais l’écho en écoutant la radio.
C’était l’escalade des déclarations et des manifestations. Des démocrates
exemplaires rejetaient le résultat des urnes et en appelaient à la rue, à la
« vraie France ». Les artistes-sic, les intellectuels auto-proclamés,
l’équipe de France de foot, de rugby, tous s’agitaient, criaient leur
détermination. On entendait « La France a honte ». La France, c’était
eux. Eux, les seuls Français légitimes, d’une légitimité qui n’était même pas
celle de Pétain. Patrick (Bruel) et Bertrand (Cantat) éructaient. D’un ton
pénétré, la chevelure savamment décoiffée style Bernard-Henri, Pierre (Arditi)
déclarait pompeusement : « j’entre en résistance »…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Là-dessus arrivèrent Nicolas
et sa compagne, débarqués en fin d’après-midi d’un vol qui ne leur avait pas
coûté cher, contrairement à celui que j’avais payé à ma fille sur mes six cents
euros de revenus mensuels.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Nous allâmes déposer leurs
bagages à bord, et revînmes dîner au restaurant.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ça ne rata pas. La compagne
de Nicolas proclama du ton qui convient à la poule parlant de ses
poussins : « À cette heure-ci, mes enfants sont certainement en train
de manifester. »</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">J’aurais dû me taire. Oh, je
ne désapprouvai pas ! Mais mon mauvais génie me glissa cette réponse
sibylline : « Tous ces gens qui manifestent, ils auraient mieux fait
d’aller voter. »</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Car il était probable que le
taux d’abstention, et la dispersion des voix de gauche, avaient permis au vieux
lutteur d’arriver en seconde position.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Un taux
critique</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Résultat dont je me
félicitais bien sûr, mais avec la prudence huguenote d’un temps d’Inquisition.
Cela faisait trente ans et plus que j’étais farouchement anti-communiste, et le
socialisme me répugnait tout autant. D’abord d’instinct – l’horreur de
l’hypocrisie, et le goût de la liberté, sans doute – puis de façon plus
réfléchie.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je m’intéressais peu à la
politique que Barre appelait « politicienne », mais de plus en plus à
l’évolution socio-économique de la France.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">L’un des grands moteurs de
cette évolution, dont les effets étaient facilement perceptibles dès la fin des
années quatre-vingt, était le flux excessif de l’immigration, immigration qui, au contraire des précédentes vagues migratoires, provenait de pays de
cultures trop éloignées de la nôtre pour s’assimiler en masse –
encore moins la féconder. Un peu de différence enrichit, trop de différence ne
peut qu’amener la montée de l’intolérance, la radicalisation des esprits, le
rejet de l’autre. Il y avait un taux critique à ne pas dépasser en terme de
mixité ethnico-culturelle, taux au-delà duquel, invariablement, une société
importée « fait société » à l’intérieur de la société d’accueil, avec
toutes les conséquences prévisibles.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Un seul leader politique se
montrait fermement critique sur ce sujet, on sait lequel. Sans même se
préoccuper de ses capacités à diriger le pays, de ses pensées intimes ou même
du bien-fondé des attaques qu’il subissait de la part du lobby immigrationniste
(on sait maintenant ce qu’il en était), il était parfaitement logique, compte
tenu du péril à venir, de lui apporter ma voix.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ce que j’avais fait aux
élections présidentielles de 1988, puis de 1995.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je crois n’avoir confié cela
qu’à un seul ami, de gauche naturellement, qui a difficilement digéré l’aveu.
Mon explication ne l’a pas moins surpris: « J’ai horreur du racisme. J’ai
voté pour Le Pen contre le racisme. »</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ce n’était pas une boutade.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Les années qui ont passé ne
m’ont pas fait regretter mon vote de protestation. J’en suis plutôt fier
aujourd’hui, douze ans après avoir quitté ce pays en voie de décomposition. La
seule consolation aura été, pendant cette période, une certaine décongélation
de la parole grâce aux médias alternatifs.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">La droite
inaudible</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Donc, je n’avais pas voté,
en 2002. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Il n’y a pas de bureau de
vote par 15° de latitude Nord et 46° de longitude Ouest. Mais y en eût-il un,
que je n’aurais pas hésité. Non seulement les événements confirmaient les
prévisions, mais la hargne imbécile avec laquelle ce que l’on commençait à
nommer « la bien-pensance » poursuivait le trublion frontiste
devenait une seconde motivation. Il ne s’agissait plus d’une simple opposition
politique, mais d’une haine viscérale, ne reculant devant aucun mensonge,
aucune manipulation de l’opinion, pour diaboliser Le Pen, la « bête
immonde ». </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Il y avait là-dessous
quelque chose d’effectivement diabolique, mais ce n’était pas Le Pen qui
portait cornes et pieds fourchus. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Quant à la droite parlementaire,
tétanisée, elle devenait inaudible, cédant à toutes les mises en demeure,
définitivement perdue par sa lâcheté face aux puissants groupes de
pression ; ceux qui dans le journal « Globe » « <i>vomissaient
la France des farandoles, des binious et de la bourrée. </i></span><span style="font-family: Arial;">» ; ceux dont on se demandait de plus en plus ce
qui les faisait agir, dans quel but…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">L’aveu</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Donc, les enfants de…
(appelons-la Bertrande) manifestaient, aussi enthousiastes que peuvent l’être
des jeunes bien endoctrinés. On a vu ça tant de fois, à Nuremberg comme à
Moscou.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ma réponse, proférée du ton
vague de quelqu’un qui voudrait bien qu’on parle d’autre chose – des Tobago
Cays, par exemple, de ses eaux cristallines, d’un barbecue sur la plage – n’eut
pas l’heur de pleinement satisfaire Nicolas, qui me pressa de questions, sa
barbe blanche et bien taillée commençant à se hérisser. « Toi, au
moins… ».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Il commençait à me gonfler
sérieux. Le droit de vote est un droit fondamental, et c’est une des rares
libertés qui nous reste. J’avais le droit de voter pour qui je voulais, et pas
seulement pour les candidats officiels désignés par la nomenklatura.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je dois dire aussi que j’ai
horreur du mensonge. Soumis au feu de mises en demeure de plus en plus
directes, que je ne pouvais esquiver, j’ai fini par avouer. « Oui, ça
m’est arrivé, autrefois… ».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La suite dépassa ce à quoi
je m’attendais. Nicolas se dressa, comme mordu par une vipère. Il ne pouvait
rester une seconde de plus à la même table qu’un suppôt de Lucifer. Il ordonna
à sa compagne de le suivre sans délai.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Vociférant de telle sorte
que tout le restaurant ne put ignorer qu’il y avait parmi ses clients une
brebis galeuse, un abominable lepéniste, il alla s’installer à l’autre bout de
la salle, rouge de colère et raide comme la statue du commandeur.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">On ne discute pas avec les
extirpateurs du Mal, et j’abandonnai l’espoir de le faire.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Au fond, la scène était
assez grotesque pour prendre le parti d’en rire. Je ramenai à terre les valises
de mes invités, qui allèrent sans doute louer dans un bon hôtel un logis plus
confortable que celui que je pouvais leur proposer sur mon petit bateau.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Cordon
sanitaire</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je ne les ai jamais revus,
et jamais reçu de leurs nouvelles. Ce qui était à prévoir.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je classai l’affaire ( pas
si bien que cela, la preuve en est cette « confession » qui ressort
onze ans plus tard).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Tout juste ai-je appris,
quelques semaines plus tard, que Nicolas, de retour en France, avait fait le
tour de nos relations communes pour les avertir de mes nauséabondes opinions,
et qu’il convenait d’éviter de fréquenter un individu de mon triste acabit. Le
coup du cordon sanitaire à petite échelle, en somme. Lilliput au pays des
Soviets.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">J’appris aussi que ma fille
cadette avait été emmenée, entre les deux tours, pour manifester, à huit ans,
par sa mère et son beau-père. En compagnie d’un grand verre de rhum, je
l’imaginai, avec dans ses mains toutes petites, sa petite pancarte marquée
« F Haine »…</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">D’où venait le vent de la
haine ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je me dis que j’avais
vraiment bien fait de quitter la France, et ce n’est pas le cours des
événements qui me l’a fait regretter. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">En Ile-de-France, 60% des
naissances sont d’origine extra-européenne, chiffre en irrésistible
progression.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Les enclaves ethniques
s’agrandissent et se multiplient.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">L’opinion nationale
s’exaspère, jusqu’à rejeter en bloc toutes les personnes d’origine musulmane,
tandis qu’à gauche, on s’enferre avec d’autant plus d’obstination que le réel
lui apporte des démentis dans tous les domaines.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La dégringolade économique
continue, jusqu’à bientôt toucher le fond.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La gauche, aux abois,
s’imbécilise à pas redoublés, la féminisation des esprits et des
« élites » poussant à la roue.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Arial;">Ce pays était inguérissable.</span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">J’espère que ma fille n’aura
pas honte, devenue adulte, de sa petite pancarte. Elle n’était pas responsable.
Ses « parents » non plus, d’ailleurs. Nicolas, pas davantage. La
connerie est toujours excusable. L’ennui, c’est quand elle donne le
« la », qu’elle veut faire la loi.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je ne sais pas pourquoi,
mais j’aimerais voir les derniers actes de la comédie.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Vulgaire curiosité, car les
jeux sont faits depuis bien longtemps.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Bien longtemps avant qu’ait
eu lieu cette pauvre anecdote, un certain jour de printemps 2002.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;"><i>Prochain
billet : Vaticinations à propos d’une cocotte-minute</i></span></div>
<br />Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-11105095998379078072014-04-22T13:07:00.000-07:002014-04-22T13:27:26.560-07:00Haro sur les stéréotypes ! <style><!--
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<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;"><i>Le
billet de René-Pierre Samary</i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ah ! Cette saleté de
mot !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Cette saloperie d’idée, qui
enferme l’Autre (avec majuscule, s’il vous plaît, alterophilie oblige) dans
l’étroite définition qui lui est assignée ; réduit à son sexe, à son
origine, à son phénotype !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ennemi de tout
réductionnisme, je vais me faire l’avocat du diable.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Messieurs les jurés,
Mesdames les jurées, l’accusé est bien coupable. Je vais plaider les
circonstances atténuantes, et tenter de démontrer que chacun(e) abrite en lui
(et elle) cette bête malfaisante, que l’on nommera au choix stéréotype, idée
reçue, archétype, préjugé… comme le diable peut être Satan, Méphistophélès ou
Lucifer.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Veuillez, Mesdames et
Messieurs, considérer la scène suivante : un homme (une femme) avance vers
vous d’un pas décidé, un rictus cruel sur son visage, un couteau à la main.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Vous concluez illico :
voilà quelqu’un qui en veut à ma peau si perforable.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Erreur ! Cette
personne, en retard pour son travail à la boucherie hallal du coin, est
simplement affligée d’une déformation faciale dont elle ne peut mais. Vous
l’accusez injustement. Vous avez été victime d’un stéréotype, non d’un(e)
présumé(e) assassin(e).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Vous m’objecterez : oui
maiz’enfin, il est probable… et je tiens à l’intégrité de mon épiderme.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je vous répondrai :
bravo. Vous venez de prononcer les mots qui plaident en ma faveur. La
probabilité d’une chose, plus ou moins haute, entraîne une évaluation entachée
d’un préjugé, et cela d’autant plus que l’enjeu est important, et que la
réaction doit être rapide.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3>
<span style="font-family: Arial;">Un guide assez sûr </span><span style="background-color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;"><span style="background-color: black;"></span></span></span></h3>
<div class="MsoNormal">
<span style="background-color: blue;"><span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;"></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">J’admets que mon exemple
peut paraître caricatural, excessif. Quel rapport peut-il y avoir entre une
réaction instinctive de combat ou de fuite (je vous déconseille la première
option), et l’odieuse attitude consistant à enfermer une catégorie de personnes
dans une sorte de ghetto statistique, <u>un tiroir bien verrouillé où elles
sont sommées de demeurer ?</u> C’est à leur égard une profonde injustice,
et l’esprit de justice est une vertu majeure.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Je vais développer deux
types de considérations, en réponse à la question : pourquoi existe-t-il
des préjugés ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">L’exemple précédent indique
comment ils se construisent : quelques informations élémentaires (rictus,
attitude hostile, couteau) à partir desquelles notre système nerveux central
donne un ordre qui peut se traduire par « courage, fuyons ». </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Cette réaction est
nécessairement non-intellectualisée. Elle est bâtie sur une expérience
collectée durant les millions d’années de l’Évolution. L’organisme le plus
simple, l’amibe unicellulaire, esquive à sa façon un environnement défavorable,
bien que dépourvue d’organes locomoteurs et du moindre système nerveux. Nous
faisons de même quand nous éloignons notre doigts d’une allumette enflammée,
sans nous interroger sur ce qu’est un doigt, ce qu’est le feu, et pourquoi ça
fait mal. Quelque chose nous dit que se brûler est douloureux, et que, au vu
d’une attitude hostile, il y a urgence à traiter cette information, et non à la
suite de délibérations intellectuelles. Tous les êtres vivants savent cela, du
plus simple au plus évolué, pour la simple raison que s’ils ne le savaient pas,
ils n’existeraient pas. Le traitement de ce type d’information est
indispensable à la survie de l’individu, donc de l’espèce (pour ce qui est des
super-espèces que sont les sociétés humaines et animales, nous verrons plus
loin).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx3Ft-i23k7Eb1zt-p5HZI0YgKsmdIxzwnt4vPv10pnXF6JO6OuvSD3m13faQJgqejVDsxifq4bMd5le5E98yeWIjSgiwRoPNy9RdCtZXjSlnVm8DbBajsw1A0sIrOFJzdwqKdgtzOBfU/s1600/220px-Brains-fr.svg.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx3Ft-i23k7Eb1zt-p5HZI0YgKsmdIxzwnt4vPv10pnXF6JO6OuvSD3m13faQJgqejVDsxifq4bMd5le5E98yeWIjSgiwRoPNy9RdCtZXjSlnVm8DbBajsw1A0sIrOFJzdwqKdgtzOBfU/s1600/220px-Brains-fr.svg.png" /></a><span style="font-family: Arial;">J’entends ronchonner :
nous ne sommes pas des animaux, nous n’obéissons pas à nos instincts.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">(Voire. Nous y obéissons
plus souvent qu’on ne le croit, et pas toujours aux meilleurs. Mais l’instinct
est un guide assez sûr, je le constate quand je vois des crabes de plage
grimper aux cocotiers à l’approche d’une marée cyclonique, sans avoir écouté
Météo France, mais passons).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">De gros
vantards</span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Chez l’homme, le
développement du néocortex a fait que l’homme (et la femme) possède plusieurs
cerveaux, l’un tout beau tout nickel, d’autres plus ou moins archaïques, mais
bien utiles quand même. Ces différents cerveaux discutent, délibèrent, se
contredisent parfois de façon anarchique, prennent autorité les uns sur les
autres. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Dans nos cerveaux anciens se
sont accumulées par strates successives des informations du type « c’est
chaud, j’enlève mon doigt », et plus tard du type « attitude hostile,
gros balèze, je me barre ».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Dans notre néocortex sont
stockées des informations infiniment plus nombreuses, les capacités de les
extraire et de les comparer, d’explorer mentalement le monde réel et le monde
des idées.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Sous la boîte crânienne,
c’est un peu la Tour de Babel. Le langage de l’émotion et des réflexes innés
voisine avec celui de la pensée analytique. Ceux et celles qui se croient
dépourvus de cerveau reptilien, et croient n’obéir qu’à la logique, sont de
gros vantards.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">(Le lecteur aura la bonté de
mettre désormais au féminin tous les mots au masculin, afin d’être équitable,
et ça m’ôtera un travail fastidieux).</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">C’est notre néocortex qui
nous demandera, une fois revenu sain et sauf à la maison, un peu
essoufflé : cet homme au couteau me voulait-il vraiment du mal ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">C’est lui qui nous demandera :
n’ais-je pas mal agi en obéissant à un préjugé ? Ais-je contrevenu à la
haute vertu de justice ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Éthique de responsabilité</span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Vertu de justice (absence de
jugement a priori) et vertu de prudence sont dans la pratique comme deux
canassons tirant chacun de leur côté. Il y a bien un point d’équilibre, et
j’imagine le situer dans l’acceptation de nos cerveaux anciens et nouveau, qui
chacun joue son rôle. Ni animaux ni purs esprits, céder au premier conduit à
l’abêtissement, le nier exclue tout un « savoir » inné au profit du
pur intellectualisme : amputation, dans les deux cas, d’une partie de nos
capacités cognitives. Le simple « bon sens » fait souvent appel aux
deux.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Esprit de justice et esprit
de prudence tiraillent en des sens divergents, entre l’éthique de conviction et
l’éthique de responsabilité. L’idée de l’<i>a priori</i></span><span style="font-family: Arial;">, du préjugé, s’appuie sur la probabilité d’une
conséquence construite sur l’expérience. Quand les Juifs étaient traqués par la
Gestapo, ou les Koulaks par les sbires de Beria, ils ne supposaient pas que les
bottes qui frappaient à la porte appartinssent à des hommes venus leur
souhaiter <i>shama tova</i></span><span style="font-family: Arial;">, ou partager
une bouteille de vodka. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ils avaient construit des
stéréotypes, fort bien informés, du SS et du coco flingueur.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Une
évidente absurdité</span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Le cerveau
« automatique » nous fait obéir à des <i>a priori</i></span><span style="font-family: Arial;"> empiriques indispensables à la survie. Le cerveau
nouveau, analytique si l’on veut, construit et sur-construit à partir de
probabilités admises comme opérationnelles, dont l’éventail d’exactitude
parcourt une trame va du quasiment sûr au franchement erroné, en passant par le
presque certain et le probable. À un certain point, il y a de l’abus, comme
dirait l’autre, d’autant plus que certaines « vérités » peuvent se
révéler obsolètes à la lumière d’une information plus complète. À quel moment
un cliché devient une fausse pièce d’identité ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Présenter toute
généralisation comme abusive (le fameux il-ne-faut-pas-généraliser) est une
évidente absurdité. Toute pensée s’appuie sur des concepts, qui sont autant de
réductions de diverses variations de l’objet considéré à des constantes. Les
pommes peuvent être d’api ou de reinette , toujours elles tombent. Newton en
tire la théorie de la gravité. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">En généralisant. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ici intervient un paramètre
essentiel, qui éclaire notre scénette de l’homme au couteau. L’intensité d’un
danger est chose différente que sa fréquence. La réaction auto-conservatrice
tient compte en premier lieu de la « hauteur » du risque. Traverser
une rue piétonne les yeux fermés expose à une probabilité assez élevée de se
heurter à un passant. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Pas grave ! </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Traverser les yeux bandés une voie
ouverte aux automobiles, même rares, personne ne s’y risquerait : danger
de fréquence similaire, mais de haute intensité !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Un préjugé se construira
plus facilement, et solidement, quand le danger est ressenti comme immédiat, et
de forte intensité. Le sentiment (argumenté) que son territoire est envahi
provoquera ce type de phénomène, réflexe qui peut être considéré comme
regrettable, mais nécessaire à la conservation d’un espace géographico-culturel
gardien de ressources, de coutumes intériorisées, de certains modes de vie,
d’une culture spécifique, et cela jusqu’aux règles de politesse comprises comme
un civisme.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Douce et
inoffensive</span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Nous nous déplaçons sans en
être pleinement conscients dans un système de valeurs, un système de
références. Nous portons en nous une vaste collection de stéréotypes, jusqu’à
en attribuer aux animaux. L’aigle – qui doit ses yeux rapprochés au besoin
d’avoir une très bonne vision stéréoscopique – est ressenti comme noble,
impérieux, cruel. Le serpent au déplacement sinueux sera taxé de fausseté. Là,
il y a vraiment de l’abus !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">De là, un homme dont le
visage a certains traits « durs » (yeux enfoncés dans les orbites,
bouche mince par exemple), apparaîtra comme décidé, méchant ; alors que la
femme aux lèvres ourlées, au visage lisse, sera vue comme douce et inoffensive
(par analogie au visage enfantin) alors que foisonnent les exemples du
contraire.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Structuration</span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Tout phénomène touchant à la
morphologie et au psychisme n’existe qu’en fonction d’une nécessité. Le chat a
des griffes recourbées pour attraper des souris.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">À quoi sont utiles les
préjugés ?</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ils servent sans doute à
guider nos actions, au niveau infra-rationnel. On n’a pas toujours le temps de
faire dans la dentelle. Les préjugés et autres stéréotypes font dans le gros,
parfois dans le grossier. Le cerveau supérieur fait dans le détail..</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Les préjugés sont comme un
savoir peu élaboré, un <i>c’est comme ça</i></span><span style="font-family: Arial;"> ayant pouvoir de structuration. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La pensée pure peut s’élever
au-dessus de cette sagesse prudentielle, elle ne saurait l’éradiquer (avec
toutes les chances d’insuccès) sans danger. Les lois qui gouvernent les
systèmes de parenté chez les peuples primitifs ne s’appuient pas sur des
notions génétiques avertissant des dangers de l’endogamie. Elles étaient
pourtant efficaces, en empêchant les unions plus ou moins incestueuses.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Quand on passe de l’individu
au supra-individuel (les sociétés animales et humaines), les préjugés ne sont
pas moins opérants afin de les structurer. Le squelette structure le corps, au
prix d’une perte de souplesse, mais permet la station debout. Les civilisations
sont charpentées par un ensemble de représentations plus ou moins automatiques,
et cette cohésion se paie au prix d’une certaine rigidité. L’idée que les
groupes humains se font d’eux-mêmes, et des autres, est indispensable à leur
existence. Toute société ne peut être pérenne qu’en portant en elle un certain
nombre d’archétypes élaborés de façon plus ou moins artificielle, et
quasi-instinctive. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">La notion de territoire,
vieille comme la vie, est soutenue par un inconscient collectif, dont les
manifestations peuvent être comiques, mais néanmoins nécessaires. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ses conséquences peuvent
aussi être tragiques, quand ce psychisme collectif est instrumentalisé pour
générer la haine du « différent ».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Bonne et
mauvaise diversité</span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Claude Lévi-Strauss, dans <i>Le
Regard éloigné</i></span><span style="font-family: Arial;">, soulignait « <i>qu’il
n’est nullement coupable de placer une manière de vivre et de penser au-dessus
de toutes les autres, et d’éprouver peu d’attirance envers tels ou tels dont le
genre de vie, respectable en soi-même, s’éloigne par trop de celui auquel on
est traditionnellement attaché. </i></span><span style="font-family: Arial;">»</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Ce sont bien des archétypes
collectifs (des stéréotypes, des préjugés) qui sous-tendent l’idée
d’appartenance. Les mythes collectifs, les manières quasi-innées de se
comporter et de penser, peuvent être vus comme obsolètes, et l’enracinement
être considéré comme un passéisme ringard.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Malheureusement pour nos
demi-intellectuels, la diversité qu’ils adulent n’existe qu’à l’aide de ces
automatismes généralisateurs – de ces stéréotypes, si l’on veut. Le penchant
pour le métissage de ces mêmes maîtres à penser va exactement dans le sens
inverse, mais cette contradiction ne surprend pas, quand on comprend qu’il y a
pour eux une bonne diversité – celle des autres – et une mauvaise diversité –
la nôtre.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">De même, il y aura de bons
préjugés – que le préjugé ce soit « mal » en est un – et de mauvais
préjugés : la liste en serait longue, le catalogue est disponible au
Service com’ du Ministère de la Pensée Conforme.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Il y a finalement plusieurs
attitudes concevables par rapport aux préjugés. Au niveau inférieur de la
réflexion, on peut y être pleinement soumis, et c’est dommage. À un niveau
intermédiaire, on les juge haïssables, car réducteurs et auto-réalisateurs.
C’est le cas de nos demi-savants qui nous infligent leur demi-science.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">À un niveau plus élevé de la
réflexion, on peut à la fois accepter l’utilité des préjugés, tant individuels
que collectifs, tout en les maintenant à leur place : celle d’une
réflexion rudimentaire mais aussi salvatrice.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 14.0pt;">Impudence
et imprudence</span></h3>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Messieurs et Mesdames les
jurés, j’en termine avec ma péroraison.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Croire – et c’est un préjugé
parmi d’autres - que tout est possible, que rien n’est irréversible, témoigne
de la légèreté toute féminine de l’homme moderne, opposée à la méfiance de
l’homme traditionnel.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Signaler une disposition
« naturelle » pour éventuellement la relativiser (selon le vieux
principe qui veut qu’on ne traite bien que ce que l’on identifie clairement)
est certainement plus conséquent qu’en nier les possibles bienfaits.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Devenue sport national des
pseudo-élites, la chasse aux préjugés bat son plein.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial;">Jamais, sans doute, dans un
monde voué à être conflictuel, l’impudence de ceux qui nous gouvernent n’a eu
pour corollaire autant d’imprudence.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial; font-size: 11.0pt;"><i>Prochain
sujet : Un certain jour de printemps</i></span><span style="font-family: Arial;"></span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-39509678462110273252014-04-21T08:28:00.002-07:002014-04-21T08:28:27.817-07:00<h2>
Pas de billet, pour cause de <strike>vacances</strike> navigation.</h2>
<h2>
À bientôt.</h2>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghd5vGaF0Ow4lsTmyWKqcrj_14KsV_koqcr_pDSjzRHAxA44mGzLAz6uiiU8-LD9Oi5z6W5g4tprp3qGIK1XkUO1dNl78HsIBkcfEgB_4cjOGxNlohwocuXIu35IkK_XtI4-ysZ4UuMrY/s1600/Pe%CC%81tole+et+soleil+couchant.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghd5vGaF0Ow4lsTmyWKqcrj_14KsV_koqcr_pDSjzRHAxA44mGzLAz6uiiU8-LD9Oi5z6W5g4tprp3qGIK1XkUO1dNl78HsIBkcfEgB_4cjOGxNlohwocuXIu35IkK_XtI4-ysZ4UuMrY/s1600/Pe%CC%81tole+et+soleil+couchant.jpg" height="320" width="240" /></a></div>
<span id="goog_906937103"></span><span id="goog_906937104"></span><br />Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-15346485263016568112014-04-06T11:08:00.005-07:002014-04-06T11:11:39.307-07:00Elles iront pisser (debout) sur sa tombe<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Pauvre Julius !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Pas celui du Rubicon ou des Ides de mars.<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVjuKbM16woPGi2G3fo5C_FfaUCenaZV3m4QVBIa8FoUtB0xVqXvBzk8fqfSmin8Hew1VvUPfXH_zO6-lf1OOhAnpem9SDYtX3LsMUMKS3sLt5sYDB34OylvfCj5RnDxGdOyS1DGL49GI/s1600/Julius+Evola.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVjuKbM16woPGi2G3fo5C_FfaUCenaZV3m4QVBIa8FoUtB0xVqXvBzk8fqfSmin8Hew1VvUPfXH_zO6-lf1OOhAnpem9SDYtX3LsMUMKS3sLt5sYDB34OylvfCj5RnDxGdOyS1DGL49GI/s1600/Julius+Evola.jpg" height="320" width="231" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Julius Evola</td></tr>
</tbody></table>
<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il s’agit de Julius Evola, philosophe italien mort en 1974 à
76 ans, défenseur d’une « contestation globale », auteur en 1958
d’une <i>Métaphysique du Sexe</i> à ne pas
mettre entre toutes les mains (de même que les téléphones portables, les
amplificateurs, les voitures puissantes, etc).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Pas de femmes à poil (pauvres bambins !), mais une
approche de l’Eros qui se trouve être à contre-courant du <i>Zeitgeit</i>, de notre air du temps.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #cc0000;">Une
loi de la complémentarité</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Dans son ouvrage, le vieux romain nous invite à une lecture
de l’amour sexué fondé sur la différence, et non sur cette semblance que
voudraient nous imposer les tenants d’une pensée à base de saindoux informe.
Evola ne croit pas à l’amour sexué défini comme un simple mécanisme d’attirance
entre des êtres interchangeables et relativement indéterminés (les feux de
l’amour chez les gastéropodes !)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Pas plus, il n’accepte un Eros fondé sur une
« interprétation finaliste du phénomène érotique » (la ruse de la
nature, à des fins de reproduction de l’espèce).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Evola voit le phénomène amoureux, au sens le plus profond,
comme résultant d’une « loi de la complémentarité » ; loi qui
suppose, chez la femme et chez l’homme, la recherche du complément féminin chez
le masculin, et réciproquement. « <i>Partant
de l’idée que lorsqu’on prend pour critère l’homme absolu et la femme absolue,
il y a en général de l’homme dans la femme et de la femme dans l’homme (…),
l’attraction maximale s’éveille entre un homme et une femme ainsi faits que si
l’on additionne les parts de masculinité et de féminité présentes chez l’un et
l’autre, on obtient comme total l’homme absolu et la femme absolue</i>. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Ah ! Qu’en termes galants… Mais attention Mesdames, le
calme précède la tempête !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #cc0000;">Il
aime parce qu’il aime</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">L’attirance sexuelle est donc comparable à une attraction
entre deux pôles (<i>yin</i> et <i>yang</i> dans la tradition
extrême-orientale), semblable à celle obtenue par l’induction électrique entre
des aimants/amants. Ces deux pôles doivent nécessairement avoir des signes
différents.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">L’attirance sexuelle n’a rien à voir avec des stéréotypes
fondés sur l’apparence physique, ou des présupposés psychologiques :
« <i>Un homme n’aime point une femme
parce qu’elle est belle, aimante, ou intelligente, gracieuse, suggestive d’une
forte et exceptionnelle volupté. Ce sont des explications satisfaisant à la
logique ordinaire… Il aime parce qu’il aime, et c’est ce mystère qui révèle le
magnétisme de l’amour</i>. » C. Mauclair, <i>La Magie de l’Amour</i>).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Cette attraction spontanée entre les amants, indépendante de
la volonté, n’exclue pas qu’elle soit stimulée de façon semi-consciente, et se
cristallise comme le dit Stendhal (De l’Amour), par « <i>une sorte de fièvre d’imagination, laquelle rend méconnaissable un
objet le plus souvent ordinaire, et en fait un être à part. </i>»<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #cc0000;">Une
époque toujours plus asexuée</span></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #cc0000;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi75jjQ46udJJ9YUNeourSEBhBjgsf4Sy34MvgA8gKPJ_GQDe0JN8v0g-ZI1TqmZDX7CVZnyz8yNG0ZqZPcHpQkS0_p8wNVlco6c6PXyb1FN_vakDMmrbZzPk9QB_ED8P97qGD8pYQYZIY/s1600/Loth+et+ses+filles,+par+Goltzius,+1616.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi75jjQ46udJJ9YUNeourSEBhBjgsf4Sy34MvgA8gKPJ_GQDe0JN8v0g-ZI1TqmZDX7CVZnyz8yNG0ZqZPcHpQkS0_p8wNVlco6c6PXyb1FN_vakDMmrbZzPk9QB_ED8P97qGD8pYQYZIY/s1600/Loth+et+ses+filles,+par+Goltzius,+1616.jpg" /></a></span></span></div>
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Je laisse à regret de côté les savantes hypothèses d’Evola
sur le mythe de l’androgynie primordiale, sur le rôle de l’odorat dans le
magnétisme érotique… (Ah ! cette horreur actuelle des odeurs corporelles,
« corrigées » à force de déodorants, symptomatique d’une époque
toujours plus asexuée à mesure qu’elle devient plus exhibitionniste !)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il y aura bien des haussements d’épaule, des moues
dédaigneuses, à l’égard d’une <i>Métaphysique
du Sexe</i> largement inspirée par une anthropologie de type traditionnel et
d’un ésotérisme évidemment considéré comme « dépassé » - comme si
l’homme moderne, cet éclair fugace dans la nuit des temps, avait tout inventé,
et qu’avant l’heure des monothéismes et le règne de l’égalité, il n’y ait rien
d’intéressant à observer.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #cc0000;">Plasticité
et mauvaise foi</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Mais il faut en arriver au moment où Julius franchit le
Rubicon. Accrochez vos ceintures, ou plutôt votre gilet de sauvetage.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">« Femme absolue », c’est plutôt flatteur. Mais qui
est-elle ? Quelle est sa psychologie ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Evola considère comme évidentes la versatilité,
l’instabilité et l’inconstance du tempérament féminin (et du tempérament masculin,
« <i>chaque fois que l’homme a quelque
chose de féminin en lui. </i>»<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(Je dirai bien : comme c’est habile, d’inscrire des
défauts qui peuvent être masculins au débit de notre part féminine. Mais je ne
me sens pas de taille à argumenter avec un philosophe aussi éminent, de
surcroît italien. En plus, il est mort.)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Selon Evola, cette « plasticité » féminine a pour
corollaire que « la mauvaise foi est en elle par nature. Elle a pour
conséquences « <i>une grande crédulité,
l’adaptabilité et la tendance à se laisser suggestionner » </i>(anticipait-il
les Femens ?), ainsi que l’aptitude à assimiler les idées venues de
l’extérieur. Pour Evola, « <i>le
caractère passif de l’assimilation </i>(de ces idées) <i>explique la manifestation d’un conservatisme </i>», et il
questionne l’opposition apparente entre, d’une part, « <i>le caractère changeant de la nature
féminine, et d’autre part le fait que, sociologiquement, la femme exprime (…)
des tendances néophobes </i>».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(La femme, conservatrice ? Alors qu’aujourd’hui les
femmes en vue adoptent des positions « progressistes » ? Mais ce
progressisme en est-il un, et n’est-il pas plutôt l’adhésion à de vieilles
lunes abusivement présentées comme anticonformistes ?).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #cc0000;">Ni
logique, ni éthique</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">S’agissant de la logique, Evola s’appuie sur O. Weininger. Il
n’y aurait, chez « <i>la femme absolue,
privée d’être, ni mémoire, ni logique, ni éthique </i>». Il ne s’agit pas
de la « <i>logique courante, que la
femme sait utiliser avec une habileté et une subtilité indéniables, bien
qu’elle en fasse un usage polémique proche de la sophistique. Il s’agit de la
logique en tant qu’expression d’un amour de la vérité pure et de la cohérence
intérieure</i>. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Quant à l’éthique, Weininger remarque que « <i>rien n’est plus déconcertant pour l’homme
que le fait de constater, lorsqu’il demande à une femme en train de
mentir : « pourquoi mens-tu ? », que celle-ci reste étonnée
(…) ou encore éclate en sanglots</i>. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(Aujourd’hui, elle se mettrait plutôt en rage. Comme le
temps passe !)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Voilà bien des propos nauséabonds, qui vaudront à Evola d’être
abondamment compissé, sinon compulsé. En vain plaidera-t-il, au sujet de
l’égalité hommes/femmes, que cette question est privée de sens : « <i>On ne peut pas plus se demander si la femme
est supérieure à l’homme que se demander si l’eau est supérieure ou inférieure
au feu </i>». Le critère de mesure ne peut pas être fourni par le sexe
opposé, « <i>mais seulement par l’idée
du sexe auquel on appartient</i>. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Ces lignes lui vaudront-elles un <i>nihil obstat</i> de la secte antisexiste ? Que non pas, puisqu’il
ajoute : « <i>Les revendications
de la femme moderne dérivent donc d’ambitions erronées, ainsi que d’un complexe
d’infériorité – de l’idée fausse qu’une femme en tant que telle, en tant
qu’elle est « seulement femme », est inférieure à l’homme. </i>»<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Ainsi, pour Evola, les femmes ne sont ni inférieures ni
supérieures ; elles sont in-comparables, et ne se révèlent inférieures
qu’en cultivant « l’idée fausse » de leur comparabilité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #cc0000;">Une
réhabilitation de l’amour ?</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Evola, philosophe et érudit, il ne fallait pas s’attendre à
ce qu’il maniât la langue de bois. (l’anacoluthe, c’est mon péché mignon)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Peu goûteux des excommunications ricanantes si prisées dans
les débats-télé, je trouve dans Evola des fruits qui ne tombent que si on se
donne la peine de secouer l’arbre, plutôt que de le déraciner.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Celui-ci en particulier : à travers les idées de
complémentarité d’ordre magique et d’une in-comparabilité entre les sexes,
c’est aussi à une réhabilitation de l’amour sexué qu’il nous convierait ;
un amour sexué dont on assiste, grâce à nos apprentis-sorciers et sorcières, à
la banalisation, jusqu’au dégoût. J’y reviendrai.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Dans sa préface, Evola, parlant du sexe dans le monde
moderne, écrit : « <i>Jamais comme
aujourd’hui le sexe et la femme n’ont été mis au premier plan. Sous mille
formes, la femme est exhibée pour attirer et intoxiquer sexuellement, sans
cesse, l’homme. </i>»<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Plus loin : « <i>La
diffusion pandémique de l’intérêt pour le sexe et la femme caractérise toute
époque crépusculaire. </i>» C’est « <i>l’un des nombreux phénomènes qui nous montrent que cette époque
représente la phase la plus poussée, terminale, d’un processus de
régression. </i>»<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Evola a écrit aussi, entre autres, <i>Chevaucher le Tigre</i>. <o:p></o:p></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">C’est qu’il n’avait rien d’une lavette, ce pauvre Julius.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span>
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span>
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span>
<div class="MsoNormal">
<i><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Métaphysique du Sexe, </span></i><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Julius Evola, Editions l’Age d’Homme,
370 pages.<i> <o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<i><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Prochain billet : Il a (presque)
tout expliqué<o:p></o:p></span></i></div>
</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-39173648917086890452014-03-30T07:09:00.001-07:002014-03-30T10:04:16.412-07:00Le secret des dieux, ou la démocratie impossible<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Holà ! Un peu de sérieux !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">L’heure est grave !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">C’est souvent dans les alcôves que se
joue l’avenir, l’avez-vous remarqué ? Je sais, neuf mois plus tard. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Je veux dire, l’avenir politique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Si vous ne le croyez pas, lisez le
truculent ouvrage de Guy Breton, </span><i><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Histoires
d'amour de l'histoire de France. </span></i><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Publiées entre 1954 et 1965. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Je sais, ça ne nous rajeunit pas.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Mais ça donne à réfléchir. D’où la digression qui suit (si
vous vous perdez, appelez-moi – Guatemala, indicatif 507).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #cc0000;">« Il
croit ce qu'il dit ? »</span></span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Christian Beulac, alors (1978) ministre
de l'éducation nationale, était interrogé à propos de l'école unique.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Question : beaucoup de parents se
demandent si c'est une formule heureuse de mettre ensemble les bons et les
mauvais élèves. Réponse du ministre : "pour moi, il n'y a pas de bons ou
de mauvais élèves, il n'y a que des élèves tout court".</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Alain de Benoist * rapporte ce propos
au professeur Debray-Ritzen qui répond après un long silence : "À votre
avis, il croit ce qu'il dit ?"<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Soit le ministre était un imbécile - ce
qui n'est pas à exclure -, soit il ne l'était pas (il est d’ailleurs revenu sur
ce thème, de façon plus réaliste). Néanmoins, il s’est cru obligé
de réciter machinalement son credo à l'usage des crétins, un credo auquel
il ne croyait pas. Un rite compulsif parmi tant d'autres.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Ce credo, c'est bien sûr celui de
l'égalité.</span><br />
<!--[if !supportLineBreakNewLine]--><br />
<!--[endif]--><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Que l'égalité telle qu'on l'entend
aujourd'hui soit un mythe –mythe nécessaire, c'est une autre affaire -, voilà
qui n'est plus à démontrer.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Différence, donc inégalité des talents,
entre les hommes et les femmes, entre les individus, entre les groupes humains,
le simple bon sens le suggère, et la science le confirme.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Mais l'idée d'inégalité fait peur.
L'idée de supériorité ou d'infériorité effarouche. Elle révolte.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Elle n'intimide que les esprits
faibles. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Il y a tant de façons d'être
"égal" !</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Il faudra y revenir.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #cc0000;">Binôme gouvernants/gouvernés</span></span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br />
<br />
</span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Pourquoi
la démocratie impossible ? Ou plutôt pourquoi l'est-elle devenue ?</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">L'homme
a toujours vécu dans des formes d'association, de plus en plus complexes, mais
qui peuvent se réduire au binôme gouvernants/gouvernés.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Certes,
différents types de hiérarchies s'entrecroisent, collaborent, se combattent. Il
n'en reste pas moins qu'une seule, aujourd'hui, surmonte (théoriquement) les
autres, celle du pouvoir politique.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Sans
entrer dans les détails où le diable se niche, elle seule détient le monopole
de la force (celle d'imposer) et ce monopole repose sur la légitimité. Sans
légitimité, la force devient arbitraire, et c'est bien ce qui se produit de nos
jours.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Un
mot sur la force, avant de parler de la légitimité. Il ne s'agit bien sûr pas
que de la force sous sa forme violente, mais aussi et surtout de la force de
persuasion, à laquelle les médias français, trahissant leur rôle, prêtent si
joyeusement la main. </span><a href="http://www.ndf.fr/nos-breves/12-03-2014/video-la-ceremonie-des-bobards-dor-comme-si-vous-y-etiez?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+ndf-fr+(Nouvelles+de+France)#.UyGNt4USQy4"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Les
bobards d’or 2014</span></a><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> ne sont malheureusement que la partie
émergée de l’iceberg.</span><br />
<!--[if !supportLineBreakNewLine]--><br />
<!--[endif]--><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">La
légitimité autorise l'emploi de la force, de quelque type qu'elle soit.
S'agissant de la légitimité du pouvoir politique, inutile d'insister sur deux
aspects abondamment dépeints par ce que les enfants de soixante-huit, experts
en formules incapacitantes, nomment la réacosphère.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Premier
aspect, la médiocrité patente de nos dirigeants, qui avec Hollande bat de
nouveaux records.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Second
aspect, l'illégitimité de places conquises par le clientélisme.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Mettons
cela de côté, et creusons plus profond, au risque de vous perdre de vue. C'est
aux racines même de l'idée démocratique que se trouve la cause essentielle de
la crise de légitimité.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Gouvernants/gouvernés.
L'existence de ces deux classes a pu être soutenue par le droit divin. Cela a
été le cas, sous une forme ou une autre, depuis l'aube des civilisations. </span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le
retrait, ici et maintenant, des croyances religieuses, a laissé la place à
d'autres croyances. Un drapeau, un messianisme historique, une race élue,
faisaient du chef l'interprète inspiré d'un devenir collectif. Sa lucidité
supérieure en imposait.<o:p></o:p></span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">L'exercice démocratique n'est possible que s'il existe, plus
ou moins, une reconnaissance implicite, chez les gouvernés, d'une supériorité
quelconque sur le commun, supériorité qu'on admet comme méritée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #cc0000;">Une
inconscience himalayenne</span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">L'idée
égalitaire, malheureusement si vivace aujourd'hui, ne peut qu'interroger cette
supériorité autrefois admise comme allant de soi ; cela d'autant plus que les
dirigeants, par leur comportement, prêtent le flanc à la critique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il faut une inconscience himalayenne pour ne pas comprendre
que lorsque la légitimité née de la compétence s'effrite, il reste au moins au
gouvernant un ultime atout, la dignité ; que même en cas d'échec patent, il
reste encore une marche à descendre pour se mettre au niveau du commun.
Les scènes conjugales de l'homme de la rue s'accompagnent parfois de
vaisselle cassée. Quand ça se passe chez son voisin à Kremlin-Bicêtre, il
rigole, l'homme de la rue. "Voilà encore mémère, ou pépère, qui prend sa
trempe !" Quand les bruits de vaisselle (de Sèvres) viennent de l’Elysée,
même si c’est une rumeur, il rigole encore plus, jusqu'au moment où il se
demande qui va payer.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il
faudrait moins rigoler, et se dire que là, pour le coup, il ne reste rien. Que
la démocratie est morte.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">D'un dirigeant qui peut et doit se considérer ès fonctions
comme « au-dessus » mais qui par ses actes se rabaisse à un niveau
d'indécence qui peut être celui de monsieur tout le monde, scènes de ménage
incluses ; de ministres qui s’empêtrent dans des mensonges
contradictoires, que peut-on dire ?</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">D'un
président qui ne peut que (feindre de) croire a l'égalité, que cette supposée
égalité repose sur le mérite, et qui se conduit d'une manière indigne de sa
fonction, qu'en conclure ?</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">J'en
conclue qu'il ne croit pas au credo qu'il professe, celui de l'égalité. Soit le
mérite est le nécessaire contrepoids de l'idée d'égalité (idée fausse, je le
soutiens), auquel cas l'idée d'égalité est (difficilement) défendable, soit on
biffe l'idée de mérite, et le concept d'égalité s'écroule.</span><br />
<br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #cc0000;">Ils y croient, à ce qu'ils disent ?</span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">L'exemple
Hollande et de sa croquignolesque équipe que n'est bien sûr pas unique. Ils
pullulent, les petits marquis de la république. Croient-ils à l'égalité ? La
pratiquent-ils, cette foi, même sous la seule forme qu'elle devrait connaître,
l'égalité devant la loi ?</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Évidemment
non !</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">C'est
ce que j'ai appelé le secret des dieux : feindre de croire en une religion
à laquelle on n'obéit pas, comme le boiteux à qui Napoléon demandait de faire
semblant, au moins.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Au
fond de lui-même, un dirigeant se pense comme d'une catégorie supérieure. Je le
pense aussi, encore faut-il qu'il montre qu'il est digne d'être élevé au-dessus
du commun. </span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">À
partir du moment où ses actes contredisent les principes auxquels il doit sa
position, ce n'est qu'un hypocrite, qui nous demande de nous agenouiller devant
une idole qu'il ne révère qu'en tant qu'utilité, <i>ad usum populi.</i></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">L'idée
d'égalité est sapée par les actes de ceux-la même qui en vivent.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Je
sais, il faut bien gagner sa croûte, comme vous et moi. Moins bien, plus ? Oui,
un peu plus.</span><br />
<br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Reste
la grande question. La démocratie peut-elle faire l'économie de l'idée
égalitaire, quand celle-ci, se heurtant au réel, a dégénéré en égalitarisme
(rendre égal, par la contrainte, ce qui ne l'est pas naturellement).</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Cette
question doit être posée, puisque très vite il n'y aura plus personne pour y
croire, qu'il s'agisse des grands pontifes de la religion égalitaire, ou de
l'homme de la rue - pour la femme, chez qui le poncif égalitaire sert encore de
<i>vade mecum</i>, cela prendra sans doute
un peu plus de temps !</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Oui,
les talents et les caractères sont différents, et inégaux. Et bien davantage de
façon innée qu'en fonction du milieu.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il
faudra faire avec.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">* <i>Au Temps des
Idéologies à la Mode</i>, éditions Copernic</span><br />
<br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><b><i>Prochain billet : Elles iront pisser (debout) sur sa tombe</i></b> </span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-9810512715177273972014-03-23T11:31:00.003-07:002014-03-23T11:31:46.313-07:00L'itinéraire d'un enfant martyr<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Je croyais naïvement que le seul amuseur public, en France,
c’était Dieudonné M’Bala M’Bala, tant Manu-les-valseuses lui a fait de
publicité. Je me trompais. Il y en a d’autres, comme je viens de l’apprendre en
lisant un livre à tirer des larmes aux yeux*. Les lecteurs de « Guatemala
Magazine » ne connaissent sans doute pas un Français (de pure souche)
nommé Stéphane Guillon ; un humoriste dont l’internationale célébrité n’a cependant
pas franchi l’Atlantique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="color: #990000; font-size: large;">L’addiction
paternelle</span><span style="font-size: medium;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Stéphane Guillon, né en 1968 dans la banlieue sordide de
Neuilly-sur-Seine, a connu une enfance difficile entre une mère, modeste
marchande de tableaux Avenue de Messine et un père dont l’économie était le
triste métier. On imagine le dénuement de ce foyer.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Un père économe, mais surtout absent. Aucune
communication : tous les matins, l’homme est rivé à son poste de radio. Il
écoute France Inter. L’enfant, les yeux suppliants, aimerait recevoir un mot,
un simple sourire. Rien. Le père est un <i>addict</i>
de la radio publique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">L’enfant grandit. Adolescent, il rêve de devenir un héros,
un cosmonaute, un grand savant… Mais un jour, il va au cinéma. Le destin veut
qu’y soit projeté <i>Elephant Man</i>, le
chef d’œuvre de Bram Stocker (ou de Franz Murnau, je ne sais plus). Rentré chez
lui, il se regarde dans une glace et se recule, horrifié. Son dos voûté, ses
genoux cagneux, ses yeux « en couille de loup » sous un front bas…
Merrick faisait rire de sa laideur. Sa vocation est trouvée. Il sera comique
professionnel.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="color: #990000; font-size: large;">Un cri
de détresse</span><span style="font-size: medium;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Ses deux ans à France Inter seront comme un grand cri de
détresse. De même que les enfants multiplient les sottises pour attirer
l’attention de géniteurs indifférents, Stéphane multiplie les incartades, les
grossièretés, les insultes. Étrange relation d’amour-haine entre lui et le
média, entre lui et ceux qu’il « dézingue » au micro ! Mais la
psychanalyse explique le paradoxe apparent. « Dézinguer », en
Français des bas-fonds, c’est tuer. Schlesinger, Jean-Luc Hees, Philippe Val,
Dominique Strauss-Kahn, Nicolas Sarkozy, Éric Besson, Nicolas Hulot, autant de
pères symboliques. Parfois, les victimes s’insurgent. Guillon, ivre de sa
toute-puissance, réplique, riposte : ce dialogue avec le père, il faut
l’entretenir comme un feu sacré. On le menace de violences physiques. Lui
rappellent-elles les taloches paternelles, quand le petit Stéphane empêchait le
vrai père d’écouter tranquillement la radio ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le cas Guillon ne pouvait laisser indifférent les lecteurs (et
lectrices) de « L’Écho du Guatemala » (parution tous les semestres,
300 Quetzales, règlement par carte bancaire). Consciencieux, j’ai visionné des
dizaines de sketches sur YouTube. C’est vrai qu’il ne manque pas d’abattage, le
bougre ! (non, le bougre, c’est un autre). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">J’ai sollicité un rendez-vous. On m’a mis en attente, sans
doute le temps de demander à Muriel où se trouve le Guatemala, puis il m’a
accordé cinq minutes entre un plateau à « C dans l’air », une
invitation à TF1, son show, et le « Grand Journal » de Canal +. Enfin
vient le moment tant attendu. L’émotion m’étreint.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="color: #990000; font-size: large;">Un
sentiment de toute-puissance</span><span style="font-size: medium;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Illustrissime Stéphane Besson…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Guillon, pas Besson.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Disculpe. Vous avez soixante ans passés, l’âge des bilans.
Vous tutoyez tout ce qui compte à Paris…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Les gens célèbres se tutoient… Laurence Ferrari, Lolo, la
classe absolue. Mougeotte, Arthur, Demorand, Fadela Amara…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(Je l’interrompt. Cinq minutes passent vite.)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- L’intimité avec les grands, vous la devez à
France-Inter ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Cette belle maison… En 2004, mes portraits sur Canal
commençaient à faire du bruit. J’étais déjà doté d’une belle petite réputation
de langue de pute.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Très vite, votre humour dévastateur secoue le macrocosme
politico-médiatique…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Un cataclysme… Une onde de choc… Un tsunami. Terrifiant
pour l’égo ! Épuisant et grisant, de se retrouver au centre du jeu
médiatique, sous le feu des projecteurs. Le risque dans ce cas-là est de se
laisser envahir par un sentiment de toute-puissance.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Cela vous vaut quelques jalousies ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Je fais clairement des envieux.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- On vous écrit, on vous insulte…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- J’avais une toute petite bite, j’étais impuissant, et
c’est la grande misère de ma vie sexuelle qui me poussait à injurier.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Tellement freudienne, cette allusion à la sexualité. Justement,
revenons à votre petite enfance, ô combien révélatrice. D’où vous est venue
cette passion pour France-Inter ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Cette belle radio… Cette grande maison qui a pensé à moi…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(Un moment d’émotion, que je respecte.)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- C’est mon père. Quarante ans qu’il n’écoute que ça. Tous
les matins, il est vissé à son poste, impossible de lui parler, c’est la messe.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Ce père sourd à vos cris silencieux, vous n’avez pu lui
parler qu’en prenant le micro. C’est psychologiquement extraordinaire !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Mon père, qui désespérait que son fils n’eût jamais
dépassé la seconde…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- J’imagine son admiration, enfin conquise grâce à un
travail accablant !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Se remettre à écrire tous les jours, c’est un sacerdoce,
mais est-ce que le jeu n’en vaut pas la chandelle ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Parlons donc de votre méthode de travail.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- C’est mon secret. Comme je ne suis pas doué, je noircis.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Admirable simplicité, jointe à une immense modestie,
conjuguée à une énorme puissance de travail. Et qui résiste aux encens de la
gloire. Dès vos débuts…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- On me voit partout.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Il y a le revers de la médaille… L’incompréhension. Elle
vous fait souffrir, comme vous faisaient souffrir les silences paternels…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- L’incompréhension. S’il m’arrivait de faire une imitation,
de camper un personnage, cela devenait souvent : Guillon a dit ci, Guillon
pense que… J’aurais beau expliquer le principe du sketch, sa construction, sa
genèse, je reste à vie le type ayant traité Aubry de petit pot à tabac.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(C’est le moment de rappeler aux lecteurs de
« Guatemala International » que Madame Aubry est un personnage
éminent de la gauche française.)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Vos opinions politiques vous mettent de quel côté ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Du côté du manche.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- D’où le succès.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Cinq cent mille connexions internet, des articles à la
pelle, une réputation quasi-internationale !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- J’en suis la preuve admirative.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- La gloire.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- La contrepartie est d’attirer quelques jalousies, sans
doute ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Je fais clairement des envieux. J’ai beau côtoyer le monde
des médias depuis des années, l’absence totale d’amour-propre, de fierté et de
sens moral me stupéfie toujours. C’est bien crade d’aller voir une mère en
cachette…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- J’en reviens à vos opinions politiques. France Inter, pour
beaucoup d’observateurs, c’était le saint des saints de la gauche. Son patron
est, selon vous, un bon soixantuitard…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Qui ne joue jamais au chef, sauf si l’on conteste son
autorité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="color: #990000; font-size: large;">La
boule puante de l’antisémitisme</span><span style="font-size: medium;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Alors ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- La guerre fut totale, la haine incommensurable… Une si
belle radio !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- On vous a décrit comme partisan, sectaire. On vous a même
accusé d’antisémitisme.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Des attaques crasses et nauséabondes. Mes beaux-enfants
sont juifs. Val voit des antisémites partout. Chaque fois qu’il doit éliminer
quelqu’un, il dégaine cette boule puante. Il s’en était servi contre Siné.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Même les journaux situés à gauche vous attaquent…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Pourquoi si peu de bienveillance, quand ce sont des
journaux a priori plus proches de nous ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Pourquoi, en effet ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Je pense que le fait que nos billets d’humeur aient été
aussi écoutés a fait naître une forme de jalousie non avouée. Des milliers de
gens se ruaient chaque matin sur nos chroniques, à Porte et à moi-même, et les
commentaient au bureau…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Le succès rend envieux.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- L’homme le plus puissant de France…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Vous parlez du Président de la République, sans
doute ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Me qualifier d’homme le plus puissant de France… Cette
missive d’Alain Minc en dit long sur l’inquiétude que je suscitais auprès du
pouvoir en place.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- On vous a daubé sur vos vacances dans un cinq étoiles…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- L’humour…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Sur vos émoluments.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- L’humour…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- Sur les deux cent mille euros d’indemnité de départ.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">- L’humour…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(Stéphane Guillon répète une nouvelle fois
« l’humour » et me dévisage étrangement. Je m’empresse de prendre
congé.)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<i><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Toutes
les « réponses » de Stéphane Guillon son tirées de son livre :
« Je me suis bien amusé, merci », chez Points.<o:p></o:p></span></i></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-32129644373920565042014-03-16T12:45:00.003-07:002014-03-16T12:55:32.146-07:00Le Grand Déconodrôme<span style="font-family: Arial, sans-serif;">Petite
devinette.</span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Qu’est-ce
qui existe en Australie, en Malaysie, en Chine, en Espagne, à Monaco, au
Canada, en Autriche, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Hongrie, en Belgique,
en Italie, à Singapour, au Japon, en Russie, aux USA, au Brésil, à Abu Dhabi, <u>mais
qui n’existe pas en France </u>?</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-yS9mNldQAcUR3x88WDaEQ3mraQZ1AMEBkuJLMms9kuoH_I_A57x93JgYUkQdwygUkhsNDL9Zk2cwqx2T4jiQDm3UnYLFyolzDTvQAEImUkLRhQXmJR2u-nx93OyMb9SQHqrkyiUlRNE/s1600/Ce-qui-change-sur-une-F1-en-2014.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-yS9mNldQAcUR3x88WDaEQ3mraQZ1AMEBkuJLMms9kuoH_I_A57x93JgYUkQdwygUkhsNDL9Zk2cwqx2T4jiQDm3UnYLFyolzDTvQAEImUkLRhQXmJR2u-nx93OyMb9SQHqrkyiUlRNE/s1600/Ce-qui-change-sur-une-F1-en-2014.jpg" /></a></span></div>
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Vous
avez deviné. Chacun de ces pays si divers célèbre une étape du prestigieux
Championnat du Monde de Formule 1.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le
dernier Grand Prix de France a eu lieu il y a six ans, comme le temps passe, et
n’est pas près de ressusciter.<o:p></o:p></span><br />
<br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #990000;">En tête du peloton</span><o:p></o:p></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">C’était
le plus ancien. Le premier GP de France a été couru le 26 juin 1906. La France
est alors pionnière dans le domaine de l’automobile. En 1862, Alphonse Beau de
Rochas théorise le cycle à quatre temps du moteur à combustion interne. <o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Et
cela continue d’innover, avec Panhard, Levassor, les frères Michelin. Notre
pays court en tête du peloton des constructeurs. La France représente plus de <u>cinquante
pour cent</u> de la production automobile mondiale, en grande partie grâce à
l’aura conféré par la compétition automobile.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">On
dira qu’aujourd’hui, il y a loin entre la voiture de course et celle de série.
Si loin que ça, quand on voit que les systèmes de récupération d’énergie sur
les F1 2014 permettent un apport de puissance d’environ 25 %, sans rien coûter
en carburant ? <o:p></o:p></span><br />
<i><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(- Plus de puissance, pourquoi ?
Pour aller plus vite ? Assassin ! - Pour consommer moins à
performance égale, stupide !)<o:p></o:p></span></i><br />
<i><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></i>
<br />
<span style="color: #990000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;">Potentiellement</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 16pt;"> </span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;">criminel</span></span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 16pt;"><o:p></o:p></span><br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Bref
regard nostalgique sur le passé. Deux pays proches, deux destins. En France,
l’idéologie du transport collectif, si profitable à certains <strike style="background-color: white;"><span style="background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">mafieux</span>
</strike>services publics, a pratiquement tué l’industrie automobile. En Allemagne, on a
accepté que l’automobile soit <u>un moyen de transport comme un autre</u>, en
laissant le choix et en créant les infrastructures nécessaires. Résultat, les
constructeurs français survivent tant bien que mal, plus ou moins soutenus par
celui qui les a fait trébucher – L’État. En Allemagne, Mercedes et VAG
prospèrent. Il a fallu bien des Montebourg et des Jouanno pour en arriver là.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Pourquoi
cette exception française, dans un domaine où la compétition est dure (le
secteur automobile), où seule l’excellence permet d’être présent : la
compétition automobile au sommet, où rivalisent dans chaque écurie des
centaines d’ingénieurs du plus haut niveau ; sans parler des pilotes, bien
sûr.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Pourquoi,
quand on parle de l’automobile et du transport routier en général, <u>qui
assure plus de 90% des déplacements de personnes et des biens</u> malgré les
difficultés de circulation, les taxes spécifiques et la pluie des amendes,
pourquoi pénètre-t-on dans le Grand Déconodrôme ?<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le
formatage des esprits en est la cause évidente. Le transport individuel au
moyen d’un véhicule à moteur a été discrédité grâce au procédé classique de la
culpabilisation, afin que l’usager ne se rebelle pas. Il s’agit de désigner
l’utilisateur d’un véhicule à quatre roues comme un <u>criminel en puissance</u>
(certains le sont effectivement), et cette idée a pour dérivée celle de la
prévention routière, qui consiste en gros à punir celui qui n’a commis aucun
tort à autrui (sinon à un règlement), mais qui serait susceptible de le faire. <o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(Potentiellement
coupable, cela vous rappelle quelque chose ?)<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le
thème qui sous-tend ce conditionnement est celui de la dangerosité de
l’automobile. On va jusqu’à parler d’un génocide routier.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(Non,
toujours rien ?)<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">L’excès
est-il insignifiant ? Pas quand il s’agit de mater le troupeau ahuri des
cochons de payants.<o:p></o:p></span><br />
<br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #990000;">Statistiques artificieuses</span><o:p></o:p></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il
convient donc ici de questionner le credo de la dangerosité automobile, bâti à
force de chiffres trafiqués, ou astucieusement présentés.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">La
dangerosité d’une activité
s’évalue en fonction du nombre de participants rapporté à celui des victimes.
Pour les transports, <u>l’accidentologie</u> s’exprime en millions de
kilomètres/passagers. C'est la seule méthode valable. Parler de 4000 morts,
plus ou moins, n'a rien de scientifique. Mais ça en jette, Madame Perrichon le
sait bien.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le
parc automobile français dépasse 38 millions de véhicules, qui parcourent
annuellement 15 000 kilomètres environ, avec à bord un peu plus d'une personne.
Soit, à la louche, six cent mille millions de kilomètres/passagers. <u>Un
chiffre suivi de huit zéros</u>, à
rapporter aux 4000 morts annuels.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">L'accidentologie
de la voiture est, en Europe, de +/- 0.7 morts par 100 millions de
km/passagers. Celle du deux-roues de 13,8. Celle du déplacement pédestre de 6,4
(tués par des voitures, diront les ricaneurs). Celles du transport nautique de
0,25, soit seulement 3 fois moins que l'automobile. Celle du transport aérien
de 0,035, soit seulement 20 fois moins.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Seulement
? Oui, seulement, lorsqu'on songe à ce que le transport routier est ouvert à
tout un chacun, ou presque, et à comparer avec toutes les mesures de sécurité
qui entourent le transport aérien.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Statistiques
artificieuses ? L’une d’elles vaut son pesant de cacahuètes : on
constatait que les femmes avaient <u>beaucoup moins d’accidents que les hommes</u>,
ces machos qui mesurent leur degré de virilité à la longueur du capot de leur
bagnole.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">C’était
exact. <o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">J’ai
pu constater qu’aux Îles Tonga, il n’y a pratiquement aucun accident de la
route. Les Tongais, peuple éminemment pacifique comme on sait, doivent être des
gens rudement prudents, et seuls de mauvais esprits insinueront que l’absence
de route peut expliquer cela.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il
serait vain de réfuter point par point les inepties qui jalonnent le Grand
Déconodrôme, et qui valent aux Français, pour une bonne part, d’être absents de
cette grand’messe de l’automobile qu’est le Championnat du Monde de F1. Si
l’automobile c’est le mal, que penser de son apothéose toute satanique !<o:p></o:p></span><br />
<div class="MsoNormal">
<u><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">La bagnole, c’est pas bien</span></u><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">, Denis Baupin –
dont je n’ose mettre le patronyme au féminin – ne vous le répétera jamais assez.
C’est pas bien, parce que ça pollue, c’est bruyant, c’est dangereux. Cela en
oubliant que le transport individuel par voie routière, qui va de porte à porte
sans solution de continuité, est facteur de liberté et, par là, de <u>fluidité
des échanges</u> et de développement économique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Trop libérale, la faculté de se déplacer à sa guise ?
Vive le collectivisme et le troupeau ! <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #990000;">Caprices de potentat</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le Français est autophobe, constatait amèrement le quadruple
champion du monde Alain Prost après ses vaines tentatives pour ressusciter un
Grand Prix de France. Des projets solides ont été montés, et soumis à
l’approbation du Ministre d’État aux sports. En novembre 2014, c’était Chantal
Jouanno, ancienne ministre de l’écologie et adepte du Velib. Chantal a noyé le
poisson dans la nappe phréatique et la « compensation carbone », une
de nos superbes usines à gaz.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Fin de la récréation. De toute façon, aujourd’hui, c’est
trop tard dans une France économiquement exsangue. Le dernier Grand Prix
de France a eu lieu à Magny-Cours, près de Nevers ; site
malencontreux en raison d’un réseau routier anémique et d’une capacité
hôtelière dérisoire. Mais Mitterrand avait voulu faire plaisir à Beregovoy, de
même que l’État avait puisé dans les poches du contribuable pour soutenir l’écurie
Ligier.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Caprices de potentat.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Et c’est le moment de rappeler que le sport automobile exige
de gros investissements en infrastructure, comme les autres sports, mais que le
coût de fonctionnement <u>ne doit rien au secteur public.</u><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il faut aussi rappeler tardivement à maman Jouanno, dont le
féminisme ne saurait être mis en doute, que le sport automobile est <u>le moins
sexiste qui soit</u>, puisque les femmes ont toute latitude d’y concourir à
égalité avec les hommes. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Certes, elles n’ont pas brillé jusqu’ici, mais elles ne sont
pas ostracisées. La dernière recrue du team Williams, lui-même dirigé par
l’autrichienne Monisha Kaltenborn, est Simona de Silvestro. La jeune Suisse a
beaucoup de travail en perspective pour se mettre à niveau, mais aucune porte
ne s’est fermée devant elle (au contraire, une femme sur la grille de départ,
quelle bonne publicité !)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">D’autres sports, rares, sont ouverts aux femmes sans
distinction de sexe, comme l’équitation. Certaines, même, y dominent souvent
les concurrents hommes, comme dans le dressage…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(<i>Aïe !)</i><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">L’autophobie, j’en perçois comme un lointain écho venant du
jardin public où j’emmenais ma fille.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Les enfants aiment courir, aller vite ; plus tard, avec
des jouets d’adulte qui vont plus vite. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(et rien de tel que de rouler sur un circuit de vitesse pour
que le jeune adulte ne fasse pas joujou sur les roues ouvertes, croyez-moi).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Au jardin, on entend des mères inquiètes : « Ne
cours pas, tu vas tomber ! » Et l’enfant tombe, naturellement !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">L’homme est un enfant qui joue, disait Nietzsche. Le jeu,
c’est aussi la confrontation sportive, la compétition.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Les femmes sont généralement trop sérieuses pour jouer. La
compétition, quelle horreur ! <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">La gynocratie, c’est aujourd’hui.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><i>Prochain billet : L'itinéraire d'un enfant martyr</i></span></div>
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br clear="all" style="mso-special-character: line-break; page-break-before: always;" /></span>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-91287567969631308552014-03-09T10:16:00.002-07:002014-03-11T10:13:25.204-07:00Sauve-qui-peut, les garçons !<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";"> </span><span style="font-family: Arial, sans-serif;">Il y a
quelque mois, comme le temps passe, je me moquais dans Nouvelles de France de
cette idéologie du gender, « </span><span style="color: windowtext; font-family: Arial, sans-serif;"><a href="http://www.ndf.fr/poing-de-vue/13-03-2013/theorie-du-genre-un-archaisme-qui-se-veut-moderne?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+ndf-fr+(Nouvelles+de+France)#.UxGb9YUSQy4" style="font-family: Arial, sans-serif;">cet archaïsme qui</a></span><a href="http://www.ndf.fr/poing-de-vue/13-03-2013/theorie-du-genre-un-archaisme-qui-se-veut-moderne?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+ndf-fr+(Nouvelles+de+France)#.UxGb9YUSQy4" style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="color: windowtext; mso-fareast-font-family: Times;"> se
veut moderne </span></a><span style="font-family: Arial, sans-serif;">».</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTuM1agkwZm3-WCoD-ve9uETRLgr6pz2rBwCTbw6cfiHv-dvUMfwv62jeWjsmzIo2DjdICdFc_YzPHkfBxS2GWv7WqTpj9T3uzWHTCZGG8mIy0LAgvQ90Xfvr86iT1zKi_k4TEhcqcewA/s1600/Garc%CC%A7on+cadre%CC%81.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTuM1agkwZm3-WCoD-ve9uETRLgr6pz2rBwCTbw6cfiHv-dvUMfwv62jeWjsmzIo2DjdICdFc_YzPHkfBxS2GWv7WqTpj9T3uzWHTCZGG8mIy0LAgvQ90Xfvr86iT1zKi_k4TEhcqcewA/s1600/Garc%CC%A7on+cadre%CC%81.jpg" height="303" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Mieux
informé, je n’enlève rien de ce que j’ai écrit, mais je m’aperçois que l’action
du couple infernal Peillon/Belkacem n’est pas seulement une de ces fumisteries
à la mode qu’adorent les faiseurs de
systèmes-qui-branlent-dans-le-manche-au-moindre-examen.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Il s’agit
donc de « déconstruire les stéréotypes », puisque, la main sur le cœur,
il n’y a pas de « théorie du genre » enseignée aux bambins.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Je ne sais
pas si vous êtes comme moi, mais j’adore « déconstruire ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Cela vous a
un petit air gentil, innocent , ces petites briques qu’on défait comme un jeu
de Lego. Rien à voir avec le vilain mot de « détruire ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Toujours dans
NdF, <a href="http://www.ndf.fr/poing-de-vue/23-02-2014/la-chasse-aux-stereotypes-cest-du-totalitarisme?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+ndf-fr+(Nouvelles+de+France)#.UxGfd4USQy4"><span style="color: windowtext; mso-fareast-font-family: Times;">Christian Vanneste</span></a>
a fait un sort aux chasseurs de stéréotypes, ces sales animaux cuirassés de
certitudes, mais sans doute nécessaires à l’équilibre des individus comme à
celui des sociétés. Un thème sur lequel je reviendrai si j’ai le temps.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Toujours
est-il que l’on peut toujours opposer des stéréotypes à d’autres stéréotypes.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Au petit
serpent Najat, <a href="http://www.ndf.fr/nos-breves/25-02-2014/video-en-septembre-2012-najat-vallaud-belkacem-ne-mentait-pas-encore-sur-la-theorie-du-genre-a-lecole?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+ndf-fr+(Nouvelles+de+France)#.UxGez4USQy4"><span style="color: windowtext; mso-fareast-font-family: Times;">qui déclarait en 2012</span></a>
que « les stéréotypes, ça se construit dès le plus jeune âge, j’ai envie
de demander : <u>quand, et comment se sont construits les tiens </u>?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">(Je tutoies
le petit serpent, c’est la seule familiarité que je puisse partager, hélas,
avec <s>elle</s> lui.)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">D’où viennent
tes courtes certitudes, qui sont à la pensée conceptuelle ce que le pavillon
« Ça m’suffit » est au Pont de Tancarville ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">J’imagine les
longues nuits de studieuses insomnies, le long parcours universitaire, la
fréquentation intime des meilleurs auteurs, les redoutables questionnements,
que le petit serpent aurait dû affronter avant que de nous délivrer son profond message, et décider de libérer nos
enfants de leurs stéréotypes, cela « dès leur plus jeune âge ». Je ne
lui en veux pas de s’être contenté de l’air du temps ; sinon, comment
devenir Ministre à l’âge où la beauté excuse tout ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Un Ministre,
ça cause, ça minaude, ça psittacise, ça ne pense pas.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";"><span style="color: #cc0000; font-size: large;">Des clichés
plus ou moins ressemblants</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">« Stéréotype !
Stéréotype ! Est-ce que j’ai une tête de stéréotype ? »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Oui, petit
serpent. Le stéréotype du tout-acquis, et celui de l’égalité. L’un est erroné,
mais il aurait fallu pour le savoir pousser un peu tes études côté génétique,
et si possible hors de l’usine à formatage. L’autre ne signifie rien, et n’est
qu’un slogan.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Tout
stéréotype est caricature d’un réel complexe, mais il y a des clichés plus ou moins ressemblants que d’autres. Les tiens ne sont pas des clichés, ce sont carrément
des faux.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">(ici me vient
un doute : a-t-on le droit d’attaquer une femme <i>ad hominem </i>?)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Déconstruire,
dit-elle.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Sur qui
opèrera cette fameuse déconstruction ? <u>Sur les garçons comme sur les
filles </u>?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Mon sale
esprit de contradiction me souffle qu’un conditionnement identique n’a pas le
même résultat sur des esprits différents, en l’occurrence l’esprit féminin et
l’esprit masculin.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #cc0000;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";"><span style="color: #cc0000; font-size: large;">Petit détour
par la génétique </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">(je sais,
c’est pas beau, c’est pas bisounours, la génétique. Tant pis.)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">On sait que
la différenciation sexuelle dépend de la présence, ou l’absence, du petit
chromosome Y porté par le géniteur. Le fœtus reste indifférencié jusqu’à plus
ou moins cinquante jours, puis le Y fait le seul boulot dont il soit capable,
le fainéant : organiser des testicouilles à la place d’un ovaire. Les
dites testicouilles sécrètent un androgène, la testostérone, qui orienteront le
sexe de base, féminin, dans le sens masculin.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">(Ouah !
Le sexe féminin, sexe de base ! C’est nous les championnes ! Petit
serpent a dû <s>battre</s> <s>des ailes</s> frétiller de la queue en apprenant
ça, en cours de biologie élémentaire !)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Mais
l’orientation masculine reste fragile au cours de l’ontogénèse (c’est dans
wiki, petit serpent). « <i>Chez les
mâles (…), le testicule fœtal doit activement s’opposer à la réalisation des
structures féminines et imposer la formation des organes mâles </i>»
(Alfred Jost, Professeur au Collège de France, cité dans <i>Le Fait féminin</i> (Evelyne Sullerot).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">(Pas si
paresseux que ça, finalement, le petit Y !)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Plusieurs phases
critiques entrent en jeu, <i>in utero </i>et
à l’adolescence. La sexualisation masculine, y comprise la sexualisation du
cerveau, peut être comparée à un train qui, faute des bons aiguillages aux bons
moments, <u>s’oriente vers la féminisation</u>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Et s’il est
vrai que si l’on injecte de la testostérone aux femelles, on obtient des
comportements de « garçon manqué » (j’adore), il s’agit bien d’un
artifice d’un côté, d’une carence de l’autre. Ce n’est pas équivalent.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Bref, on peut
dire sans caricaturer que, du point de vue de l’orientation sexuelle, <u>le
mâle est le sexe fragile</u>, et la femelle le sexe fort.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Sexe fragile
dans son orientation sexuelle, il n’est pas interdit de penser que le mâle
l’est aussi dans sa psychosexualité (encore un anacoluthe, pardon).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #cc0000;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";"><span style="color: #cc0000; font-size: large;">Activités
spontanées</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Les études
montrent que le psychisme des garçons et des filles, s’il n’est pas déterminé
de part en part, est assez typique de leur sexe, depuis le plus jeune âge.
L’observation de leurs activités spontanées, à cinq ou six ans, montre à quel
point elles sont différenciées. Les activités de construction sont rares chez
les filles, de même que les jeux de bousculade ; alors que les activités
de langage ou les jeux de ménage sont beaucoup plus fréquents (René Zazzo,
Directeur du laboratoire de psychobiologie de l’enfant, Paris).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Tout ceci
est-il dû aux acquis, à des stéréotypes assimilés inconsciemment ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Le croire,
c’est se foutre du monde.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Certes, la
psychologie enfantine se façonne par des modèles de comportement. Ceux des
parents, de l’entourage familial ou amical, plus tard de l’imaginaire à travers
les fictions (Batman, le Capitaine Fracasse, Tintin, etc).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Mais
qu’est-ce qui fait choisir tel ou tel sorte de modèle ? Des préjugés
culturels, à 4 ans ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Foutaises !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">S’il se
vérifie que le goût des jeux de bousculade est largement <u>hérité
génétiquement</u>, que vas-tu faire, petit serpent ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Le dressage
en férocité ? La chimiothérapie ? Le scalpel ?<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #cc0000;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";"><span style="color: #cc0000; font-size: large;">Jugements
sexuellement orientés</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">J’ai fait un
long et indispensable détour par le biologique pour dire que, même dans une
lutte égale devant des stéréotypes que portent les enfants, les intéressés ne
sont pas égaux, parce qu’ils sont différents. « <i>Les différences sexuelles chez les mammifères sont si grandes qu’elles
dépassent la frontière des espèces. À bien des égards, les mâles humains
ressemblent plus aux étalons et aux taureaux qu’aux femelles humaines </i>»,
ose écrire Susumu Ohno.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Il y a, pour
soutenir l’idée d’une construction des stéréotypes de genre, le fait que les
parents ont souvent tendance à porter sur leurs nouveaux-nés des jugements
sexuellement orientés. Ils trouvent leur petit mâle plutôt tonique, costaud, et
leur petite fille plutôt douce et gentille… alors qu’à cet âge, rien ne les
distingue vraiment.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Comment
remédier à cela, petit serpent ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">En
interdisant par décret ces touchants témoignages d’amour parental, un peu niais
je l’admets ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<u><span style="font-family: "Arial","sans-serif";">En
enlevant les nouveaux-nés à leurs parents ?<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">On en arrive
là. Comme dans l’ex Union Soviétique. Mais cette filiation-là t’échappe
peut-être, petit serpent.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";"><span style="color: #cc0000; font-size: large;">Une tout
autre affaire</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Qu’on pousse
les petites filles à mettre des pantalons (c’est déjà fait), ou à pousser des
petites voitures, elles accepteront bien volontiers. Qu’on leur présente la
possibilité de devenir plus tard maçon ou grutier, cela les amusera sans doute.
Elles sont si gentilles, les petites filles, si désireuses de plaire à la
maîtresse !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Elles n’en
rêveront pas moins d’être plus tard d’être maîtresse d’école, puéricultrice ou
vétérinaire (en ville, car pour ce qui est d’aider la vache à vêler, c’est
autre chose !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Qu’on habille
les petits garçons à s’habiller d’une robe, qu’on les force à jouer à la poupée
ou à la dînette, je crois que c’est une tout autre affaire, alors que leur <u>sexualisation
psychique</u> est encore hésitante, fragile comme elle l’a toujours été.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Je suis
persuadé que, consciemment ou pas, la lutte contre les stéréotypes sexuels
n’est qu’un épisode de la guerre menée par un néo-féminisme combatif, qui se
pare des vertus de l’égalité pour établir une suprématie.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";"><span style="color: #cc0000; font-size: large;">Pourquoi ce
privilège ?</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Sauve-qui-peut,
les garçons !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Les femmes et
les enfants d’abord, à bord du Titanic ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">C’était
normal en ce temps-là. Aujourd’hui, les enfants, d’accord. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Les
femmes ? Ne sont-elles pas nos égales ? Pourquoi ce privilège ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Sauve-qui-peut,
si vous ne voulez pas devenir ce qu’elles espèrent, et que sont déjà tant
d’escouillés porteurs de génitoires : des aides ménagères, qui soient aussi les
déversoirs de leurs rancoeurs. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif";">La
gynocratie, c’est aujourd’hui.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<i><span style="font-family: "Arial","sans-serif";">Prochain billet : Le Grand
Déconodrôme<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -.3pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-right: -92.1pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-81151665561208546952014-03-02T03:53:00.001-08:002014-03-04T05:49:37.154-08:00Etude d'un oiseau ordinaire<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">Puisque nous avons la chance
de disposer, bien en vue, d’un spécimen exemplaire d’une espèce peut-être en
voie de disparition, étudions-le.</span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: 11.0pt;"><b><span style="color: #cc0000; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Aux origines de l’espèce</span></b></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<b><span style="color: #cc0000; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyQpSR21EOWY1AgnKwwv55Sf9kOikUPYEAsI2xOqn4o-5d5XS8RIpShNfoN6htNn2pAgIA7XTwdQfNQ697xLBHBmmxoHU4VsmFWzQiGK1blJzsN1WPjhiEe1Csyf5Bc8DfbDJtGJmYyFE/s1600/Vautour.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyQpSR21EOWY1AgnKwwv55Sf9kOikUPYEAsI2xOqn4o-5d5XS8RIpShNfoN6htNn2pAgIA7XTwdQfNQ697xLBHBmmxoHU4VsmFWzQiGK1blJzsN1WPjhiEe1Csyf5Bc8DfbDJtGJmYyFE/s1600/Vautour.jpg" height="213" width="320" /></a></span></b></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><o:p></o:p><br /></span>
<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Elle est le fruit d’une longue
évolution, mais qui n’apparaît comme pleinement organisée, au sens zoologique
du terme, que dans les années soixante, il y a un demi-siècle. La communauté
scientifique s’est accordée sur le nom de <i>Soixantuitardus</i>
(<i>S. attardus</i> dans le cas de notre
spécimen). Cette espèce appartient à la vaste famille des <i>Bourgeoisidés</i>, famille fort ancienne dont on sait les <u>vicissitudes
récurrentes</u> jusqu’au point d’être menacée d’extinction, mais qui a toujours
su prospérer dans un environnement redevenu favorable, dont le dernier est
connu comme la période dite « des trente glorieuses ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Résumons la phylogénèse de <i>Soixantuitardus</i>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">----------------------------------------------------------<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;"> Classe <i>Egalitaria</i><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;"> Ordre <i>Occidentalis (decadensus)</i><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;"> Famille <i>Bourgeoisidés<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><i><span style="font-size: 11.0pt;"> </span></i><span style="font-size: 11.0pt;">Sous-famille <i>Bourgeoisidé humilis</i><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;"> Genre <i>Sinister juvenus</i><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;"> Espèce <i>Soixantuitardus</i><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;"> Sous-espèce <i>S. attardus<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">----------------------------------------------------------<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Certains naturalistes, et non
des moindres, voient dans <i>Egalitaria</i>
l’amorce d’une <u>régression évolutive</u>. Cette prise de position explique
l’épithète de <i>decadensis</i> dont ceux-ci
accompagnent l’ordre <i>Occidentalis</i>.
Nous les citons pour mémoire.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Passons à une rapide
présentation du genre <i>Sinister juvenus</i>,
parmi les autres genres de la sous-famille <i>Bourgeoisidés
humilis (</i>B. « honteux », en raison de la propension de cette
sous-famille d’imiter le chant de ses prédateurs), puisque <i>S. juvenus</i> est directement rattaché au phylum de notre spécimen<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><i><span style="font-size: 11.0pt;">S. juvenus</span></i><span style="font-size: 11.0pt;">,
comme on le sait, a muté dans diverses directions, dont l’une peut être
considérée comme l’archétype du genre en raison de son succès sur la scène de
l’Évolution, et malgré sa quasi-disparition de nos jours. Il s’agit de <i>Marxistus </i>: plumage écarlate,
serres repliées en forme de poing, front en marteau, bec à forme de faucille.
Bien qu’en voie d’extinction, on peut encore observer <i>Marxistus</i> chaque année en septembre, quand les derniers
représentants de l’espèce se rassemblent aux environs de Paris pour entonner
leur chant après avoir becqueté des merguez. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><i><span style="font-size: 11.0pt;">Marxistus</span></i><span style="font-size: 11.0pt;"> a
évolué en tant de sous-espèces que la taxinomie veut en faire <u>un genre à
part entière</u>, et <i>S. juvenus</i> un
sous-genre. Nous n’entrerons pas, pour faire court, dans cette discussion
technique. En revanche, il est à remarquer la fascinante diversité des formes
apparentées à <i>Marxistus</i>, depuis <i>Tiermondibus</i> au plumage multicolore
jusqu’à <i>Brutalis</i> au jabot bombé, en
passant par <i>Catolicus</i>, plumage noir
marqué d’une croix, ou encore <i>Ecologicus</i>
au plumage vert pomme strié de rose, oiseau magnifique hélas handicapé par un
déficit en orientation spatiale au point de confondre facilement le Nord et le
Sud. La plupart de ces sous-espèces ont en commun <u>un bec en forme de
trompette</u>, ou si l’on préfère de haut-parleur, particularité bien pratique
pour se faire entendre de leurs congénères à de longues distances. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Admirons en passant
l’inlassable ingéniosité de la Nature, sculpteur, je veux dire sculptrice, de
tant de formes diverses à partir d’un même, je veux dire d’une même
moule ! Et parfois évoluant, sous la pression darwinienne, d’une forme à
l’autre, comme certains représentants de <i>Marxistus</i>
perdant leur plumage rouge au profit d’une livrée de teinte bleu marine…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Mais ne perdons pas de vue le
sujet de notre étude, <i>Soixantuitardus</i>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;"><b><span style="color: #cc0000;">L’apparition de Soixantuitardus</span></b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Il est à son sujet une
observation qui surplombe les autres. Elle ne concerne pas la forme, mais le
comportement.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Leurs mœurs, généralement
calmes et policés, sont devenus plus grégaires, tout en affichant des attitudes
résolument rebelles, attaquant leurs géniteurs avec des cris violents, jetant
des cailloux dans les mares où ils pataugeaient autrefois, piétinant les
plates-bandes qui les nourrissaient.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Certains spécialistes voient
dans ce bouleversement un cas d’évolution disruptive, d’autres comme moi le
fruit d’une évolution longtemps sous-jacente, mais foin des querelles de
chapelle !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Que s’était-il passé ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Que trouve-t-on aux premiers
stades de l’apparition de <i>Soixantuitardus </i>?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Cela sera confirmé par
l’étude de notre spécimen.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Les premières manifestations
comportementales de <i>Soixantuitardus </i>touchent
à un domaine bien précis, celui de <u>l’accès aux femelles</u>. Il s’agissait
de <strike>niquer </strike>nicher avec elles le plus aisément possible, sans que les vieux mâles
n’y mettent obstacle. Tel était le schéma moteur originel du <i>Soixantuitardus</i>, et les pulsions
auxquelles ils obéissaient. Derrière les jacasseries, les ébouriffements de
plume, les parades, les défis, une constante : mâles et femelles dans le
même nid, libre copulation pour tous. Une poule en valait une autre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Étrange phénomène : dans
tout le règne animal, la femelle se montre toujours <u>plus sélective</u>. On
le sait depuis les éminents travaux de Pasteur, Charcot, Du Pont de Nemours et
Oswald Spengler, sans oublier Aristophane et Jules Bonnot.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Comment est-il advenu que la
femelle <i>Soixantuitardus</i> se soit
montrée si réceptive aux appels du <i>Soixantuitardus</i>
mâle ? On remarque qu’avec le temps cette réceptivité a diminué. La
femelle <i>S. attardus</i> retourne à des
lois séculaires, et s’emballe moins facilement. Le retour de l’inné ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;"><span style="color: #cc0000;"><b>Un spécimen, observation
clinique</b></span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Notre <i>S. attardus</i> n’a rien d’exceptionnel, et c’est ce qui fait toute sa
valeur. <i>S. attardus </i>pullule dans les
villes et par les champs, ne négligeant aucune niche écologique, notamment
celles que les naturalistes nomment « niches fiscales », douillettes
à ceux qui les occupent. On les voit partout où la lumière est forte et les
perchoirs confortables, <u>objets d’une âpre compétition</u>. Leur goût pour le
fromage est bien connu, de même que la fascinante variété de leurs chants.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Ces caractéristiques n’ont
rien de contradictoire, au contraire, avec ce qui a été noté plus haut. Plus le
fromage est abondant, plus le perchoir est haut placé, plus la femelle <i>S. attardus</i> se montre sensible aux
avances du mâle – <u>quels que soient ses autres attributs</u>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Notre spécimen, capturé près
de Tulle en Corrèze, et désormais installé dans notre laboratoire parisien,
confirme cette théorie, mais n’anticipons pas.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;"><span style="color: #cc0000;"><b>Morphologie</b></span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Le sujet, de taille modeste,
est doté d’une masse adipeuse importante par rapport à sa masse musculaire, et
d’un notable <u>capitonnage sous-cutané</u>. La tête est assez développée par
rapport au corps (néoténie ?). Les yeux, parfois agrandis en boules de
loto, témoignent de l’importance que revêt pour lui le regard d’autrui. Sans
tomber dans l’anthropomorphisme, on peut parler d’un <u>narcissisme inquiet</u>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Les épaules sont étroites, la
ceinture pelvienne relativement large. Autant de traits qui permettent de
conclure à un <u>dimorphisme sexuel peu accusé</u>. La morphogénèse de <i>S. attardus</i> évoque un processus
d’indifférenciation sexuelle. On peut s’interroger sur le niveau de sécrétion
d’hormones androgènes (testostérone), <i>in
utero</i> et au stade post-natal. Le cerveau semble peu androgénéisé. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Néanmoins, la libido est
forte. Le sujet semble attiré par des <u>femelles dominantes</u>. Nous n’avons
pas pu procéder à une analyse histologique des organes concernés, mais le
caractère cyclique du comportement est symptomatique, sans qu’on ait pu
observer d’ovulation ni de menstrues.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;"><span style="color: #cc0000;"><b>Éthologie</b></span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Le sujet présente d’évidentes
aptitudes à l’expression vocale, typique de sa famille. Des gènes communs avec
les <i>psittacidés</i> ont été évoqués. Sans
nous prononcer, notons que les <u>aptitudes verbales</u> sont très développées
chez les femelles <i>Bourgeoisidés</i>, ce
trait confirmant l’efféminisation de la sous-espèce <i>S. attardus</i>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Le trait le plus
caractéristique de <i>S. attardus</i> est
l’évidente importance de ses pulsions sexuelles. Les différentes femelles que
nous lui avons présenté (en prenant soin d’interposer une vitre) ont provoqué
chez lui une exaltation intense, accompagnée d’une réaction étrange. Son crâne
s’est couvert d’une <u>substance chitineuse</u>, tandis qu’il émettait une
sorte de « <i>rreuh rreuh </i>»
évoquant à la fois un roucoulement et le bruit de moteur à pistons.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;"><b><span style="color: #cc0000;">Psychisme</span></b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Le sujet est visiblement doté
de bonnes capacités cognitives, et surtout d’une bonne mémoire, au détriment
d’aptitudes au raisonnement logique. Il aime visiblement répéter, et s’écoute
babiller, penchant la tête sur son aile comme pour quêter l’approbation. On
note chez lui, comme chez la plupart des <i>Soixantuitardus</i>,
une réactivité intense à <u>certains stimuli verbaux</u>, entraînant une série
de rites compulsifs, dont la fonction cathartique est probable.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b><span style="color: #cc0000; font-size: large;">Conclusion</span></b><span style="font-size: 11pt;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Nous avons admis l’hypothèse
d’une espèce en voie de disparition. Son succès actuel semble la démentir. Mais
gardons-nous d’examiner la Nature en référence au temps court.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">L’échec d’une spéciation est
provoqué par l’inadaptation, née d’une hyper-spécialisation ; une sorte de
cul-de-sac évolutif.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Le <i>S. attardus </i>semble illustrer cette loi, à l’instar des dinosaures
du crétacé ou du <i>Cervus megaceros </i>du
quaternaire, comme le serait peut-être notre actuel paon commun (hors de l’état
domestique, sa <u>queue démesurée</u> étant à la fois un appât sexuel et un
handicap face aux prédateurs).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">J’irai personnellement plus
loin. Le <i>S. attardus</i>, quand ce ne
serait que par sa focalisation sexuelle, me semble caractéristique, non pas
seulement d’une sclérose évolutive, mais d’une véritable <u>involution</u>, un
progrès à rebours, qu’on pourrait grossièrement dépeindre comme un sexe doté de
capacités ambulatoires minimales, d’un psychisme de plus en plus réduit, dont
l’existence dépend toujours plus d’un <u>mécanisme parasitaire</u>, aux dépens
de l’hôte qui le nourrit – bien malgré lui.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11.0pt;">Ultime précision : dans
la classe des <i>Aves</i>, c’est la femelle
qui porte le chromosome Y, les mâles étant de caryotype XX.<o:p></o:p></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: 11.0pt;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Chez les oiseaux aussi, la
gynocratie, c’est aujourd’hui.</span><o:p></o:p></span></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-75463257910713498382014-02-23T02:22:00.000-08:002014-03-02T04:17:12.487-08:00Le roi des Cons<div class="s2">
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Aux temps anciens de la Grèce pré-homérique et de la matrilinéarité, le roi ne ceignait la couronne que pour un an.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Ensuite, on le découpait en petits morceaux, paraît-il.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">L’année est bien entamée, deux mois déjà, comme le temps passe.</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0S1XDjp78ES4NAxfY20BaXG7vs1s02_SaVilfKcL3MpmadVWTQ3lQ9ARtlbksf2eb4TAcblThRFKF1bPVrDnsmRL7qYRada3ClJ1Umrb7Ti4VwRb_jNsu7QKWhaky0KY74ICDYB02S2I/s1600/256px-Valls_Toulouse_2012.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0S1XDjp78ES4NAxfY20BaXG7vs1s02_SaVilfKcL3MpmadVWTQ3lQ9ARtlbksf2eb4TAcblThRFKF1bPVrDnsmRL7qYRada3ClJ1Umrb7Ti4VwRb_jNsu7QKWhaky0KY74ICDYB02S2I/s1600/256px-Valls_Toulouse_2012.JPG" height="200" width="133" /></a></span></div>
</div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">A-t-on pensé à élire notre Roi des Cons 2014 ?</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Les prétendants ne manquaient pas, mais il a fallu choisir.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">J’ai voté pour Manuel Valls. Vous ferez ce que vous voulez.</span></div>
<div class="s2">
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="s5">(Vous savez, Valls dit « Manu-les-valseuses », « Manu-couilles-en-zinc », selon mes </span><span class="s6"><strike>espions </strike></span><span class="s5">informateurs de la PP.)</span></span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Pourquoi Manu, et pas Mosco-la-croissance, Madame Vincent ou Arnaud-le-redressé ?</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">C’est que notre Ministre sévèrement burné a réussi à faire un tabac hautement cancérigène à propos de Dieudonné.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Dieudonné, rares sont ceux qui maintenant l’ignorent grâce à une excellente campagne de promotion signée Manu, Dieudonné est l’un de ces amuseurs professionnels, qu’on se saurait appeler humoristes sans dévaluer ce mot.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Du genre Guillon, Porte, et autres. Des amateurs de grosses farces avec un fond de malice agressive.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Manu, confondant critique théâtrale et maintien de l’ordre, a voulu interdire les spectacles de Dieudonné.</span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Ah ! Cet ordre public, si pratique pour disperser au gaz lacrymogène les poussettes qui roulent à droite ! La Bataille du Landeau a valu à Valls le surnom, décerné par les méchants, de Manuel Gaz (je signale aux lettrés que gaz, en grec ancien, signifie « chaos ».</span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Encore faut-il que le trouble ait quelque apparence de réalité afin de pouvoir être réprimé, de même qu’il faut un crime pour en accuser l’ « extrême-droite », rue Copernic ou ailleurs.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Klarsfeld le jeune, en bon petit soldat, n’a pas hésité à monter au créneau. Il a promis de s’en charger, avec ses petits copains.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">C’est si facilement troublé, l’ordre public. Quelques gros bras, quelques alertes à la bombe, et voilà notre ordre public tout décontenancé. D’une timidité maladive, il est, l’ordre public ! Le secret de la guérison ? Hop ! on envoie quelques CRS, et voilà Manu tout guilleret, droit dans ses bottes conjugalement philosémites.</span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="s5">Car il a fallu que Manuel Valls, sous le coup d’une vertueuse indignation (indignation : toujours vertueuse, pcc Flaubert), cimente son courroux d’une touche toute personnelle : « </span><span class="s3" style="font-style: italic;">Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël.</span><span class="s5"> »</span></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">On connaît la chanson. L’appel aux sentiments pour faire frémir le bon peuple.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">D’ailleurs, moi qui ait un arrière grand-père vigneron (côté femmes), je ne saurais admettre qu’on jette l’opprobre sur les alcooliques, les disciples de Bacchus, les adorateurs de la dive bouteille, sur le « jus de vigne qui donne la joie et l’oubli » .</span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Bon, vous voyez le genre « moi qui ».</span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="s5">Valls, donc, a épousé une juive. C’est bien son droit, et il semblerait que la </span><span class="s3" style="font-style: italic;">vox populi </span><span class="s5">leur attribue une intelligence exceptionnelle. Je n’exclue pas, de ma part, une pointe de jalousie.</span></span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Il parait que ce genre d’union culminerait en France à quelques quarante pour cent dans la communauté hébraïque.</span></div>
<div class="s2">
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="s5">Chiffre qui inquiète JSS News (1</span><span class="s7" style="vertical-align: super;">er</span><span class="s5"> janvier 2014), non en raison de sa modestie, mais au contraire pour son excès. Il exprimerait dans la diaspora un « facteur d’assimilation », qui serait « une menace stratégique pour la pérennité d’Israël ».</span></span></div>
<div class="s2">
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="s5">Manu, par son mariage, serait une menace pour la pérennité d’Israël ? Étrange contradiction, lui qui est lié de manière éternelle </span><span class="s3" style="font-style: italic;">et coetera</span><span class="s5">…</span></span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Passons.</span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">De même que les dirigeants nazis voyaient des Juifs partout, il y a des gens qui voient partout des antisémites, et qui alors montrent les dents.</span></div>
<div class="s2">
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="s5">Réaction canine, directement issue du cortex primitif, et qui transforme l’individu pensant en un automate imprécateur – et parfois destructeur (de la liberté de penser et de s’exprimer, déjà). Pensée stéréotypée, fruit du « cerveau émotif », facile à suggestionner, qui peut transformer une société tout entière en un camp de concentration intellectuel indolore, comme l’exprime justement Arthur Koestler dans </span><span class="s3" style="font-style: italic;">Le Cheval et la Locomotive</span><span class="s5">.</span></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Vaste sujet, sur lequel il n’est pas interdit de se pencher, si l’on n’est pas sujet au vertige.</span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Revenons à Valls et à ses semblables.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Malgré le danger qu’il y a à être jeté en pâture aux molosses du prêt-à-penser, osons le questionnement.</span></div>
<div class="s2">
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="s5">Il y a quelques années, Dominique Strauss-Kahn, dans la revue Passages n° 35, écrivait : « </span><span class="s3" style="font-style: italic;">Je considère que tout Juif de la diaspora, et donc c’est vrai en France, doit partout où il le peut apporter son aide à Israël. C’est pour ça d’ailleurs qu’il est important que des Juifs prennent des responsabilités politiques</span><span class="s5"> ».</span></span></div>
<div class="s2">
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="s5">L’énormité d’une telle déclaration ne sera pas évidente, je le crains, pour<strike> </strike></span><span class="s6"><strike>les sourds</strike> </span><span class="s5">les malentendants et </span><span class="s6"><strike>les aveugles</strike></span><span class="s5"> les malvoyants qui pullulent aujourd’hui.</span></span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Qu’un responsable politique d’une nation quelconque puisse affirmer sans vergogne que sa première préoccupation, son devoir, ce n’est pas de se dévouer à sa patrie, mais d’apporter son aide à un autre pays quel qu’il soit, il y a de quoi s’interroger sur l’état de son équipement cognitif, qui peut être par ailleurs fort bien agencé.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Mais on sait que Dodo-la-quéquette a dans le cerveau un petit quelque chose normalement situé au-dessous de l’épigastre. Il n’est pas le seul, et l’amour rend aveugle, qu’il soit conjugal ou ancillaire.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Remercions encore une fois l’humble servante qui nous a épargné, à nous Français, un Président qui trouvait important de prendre des responsabilités politiques dans le but d’apporter toute son aide à Israël (ce qui peut être louable, dans la mesure où cela sert les intérêts de la France, ce qui reste à prouver).</span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Klarsfeld junior a pu démobiliser ses troupes de choc. Le spectacle de Dieudonné a été interdit. Les prédateurs du fisc ont repris le flambeau, et lui cherchent des poux.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Ils réussiront bien à en faire un martyr.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Ah, les cons !</span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Manu ne m’a pas déçu. À suivre d’un œil distrait le fil de l’actualité, je vois qu’il tient son sceptre d’une main vigoureuse.</span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Horreur ! Aveuglé par un vieux fond sexiste, j’oubliais d’élire une Reine des Connes.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Mais voilà qu’en foule elles se pressent, les prétendantes.</span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">L’énormité de la tâche m’accable. Pensons à 2015.</span></div>
<div class="s2">
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="s5">Hidalgo peut-être, qui trouve les « Femens » touchantes ? Maman bulldog ? La fée bouclette ? Ségo larme à l’œil ? L’experte en ballon rond ? Pinel qui c’est ? Duflot l’éolienne ? Le serpent Najat ? Aurélie l’intermittente ? Taubi-ras du Parquet ?</span><span class="s5"></span></span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="s5">(</span><span class="s5">’mande pardon. Aucune allusion à sa stature, seulement à sa curieuse interprétation de l’indépendance de la Justice).</span></span></div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">La gynocratie, c’est aujourd’hui.</span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0);"><br /></span>
</span><br />
<div style="text-align: center;">
<span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0);"><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">__________________________________________</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-size: 13px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">À la suite de la parution de mon billet précédent, un abondant courrier m’est parvenu. Lectrices et lecteurs semblaient ébranlés par mes élucubrations cosmiques et autoritairement argumentatives.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-size: 13px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">J’ai appris aussi que sur un échantillonnage choisi de la population française, 56 % pensaient que <a href="http://www.koreus.com/video/qui-veut-gagner-des-millions-gravite-terre.html" style="color: #1155cc;" target="_blank">le soleil tournait autour de la terre</a>.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-size: 13px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-size: 13px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Je tiens à dégager toute responsabilité, et affirme hautement :</span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-size: 13px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">- que la terre n’est pas plate ;</span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-size: 13px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">- qu’elle tourne sur elle-même en 23 h. 56 mn.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-size: 13px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">- qu’elle accomplit autour du soleil une trajectoire en forme d’ellipse, en environ 365 jours 6 heures et 9 minutes.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-size: 13px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="s5" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0);"></span><br /></span>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-size: 13px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Mission accomplie.</span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">________________________________________________</span></div>
</div>
</div>
<div class="s2">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="s2">
<span class="s3" style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-style: italic;">Prochain billet : Un Oiseau ordinaire</span></div>
<div class="s2">
<br /></div>
<div class="s2">
<br /></div>
<div class="s2">
<br /></div>
<div>
<br /></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/07483651175800399114noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-6596761875311806536.post-67554777317411310632014-02-16T04:13:00.001-08:002014-03-02T04:17:46.056-08:00Je ne sais pas...<div style="background-color: white; font-size: 12pt; padding: 0px;">
<div>
<div class="separator" style="clear: both; font-family: Times; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz3lrmqwUIbKWVEt5wyfUdMlRqxBVrqZ8Ebb8iTVAUevgJ95WLbA8RWdKEq8eUOJGUls_HUl0bH5OdZ6GDI9dAOOA9HLf68mBsqHGvvluucyXlANHs2yfLUPNJ6BF5j5fVT9axUJZiN9A/s1600/soleil.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz3lrmqwUIbKWVEt5wyfUdMlRqxBVrqZ8Ebb8iTVAUevgJ95WLbA8RWdKEq8eUOJGUls_HUl0bH5OdZ6GDI9dAOOA9HLf68mBsqHGvvluucyXlANHs2yfLUPNJ6BF5j5fVT9axUJZiN9A/s1600/soleil.jpg" height="240" width="320" /></a></div>
<span style="color: #20124d; font-family: Times; font-size: 12pt;"><br /></span><span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j'ai toujours éprouvé un singulier agacement, pour ne pas dire une sainte horreur, pour les gens dont le discours commence invariablement par : "je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais..."</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Cet hypocrite appel du pied, suggérant une complicité dont je n'ai que faire, me donne aussitôt l'envie d'en découdre -verbalement.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">De prendre aussitôt le parti inverse.</span></div>
</div>
<div style="background-color: white; font-size: 12pt; padding: 0px;">
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Un personnage appartenant à cette triste engeance me conviait l'autre jour à constater que, si j'étais comme lui, je ne pouvais qu'admettre que les jours s'allongeaient.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Hélas, je ne pouvais que l'admettre. Il y a des limites à l'esprit de contradiction, ma maman me l'a souvent dit.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Cependant, poussé par mon démon intime, je lui demandai s'il savait pourquoi.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">S'ensuivit une explication, ma foi assez doctement présentée, sur l'axe de rotation de la terre, son cours elliptique autour du soleil ; il me proposa même de me faire un dessin, sur la nappe en papier du restaurant.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Son âme généreuse ne pouvait me laisser dans l'ignorance.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">(On le sait, les socialistes ont le coeur sur la main, et ils ont réponse à tout. Il leur arrive même de ne pas se tromper, sinon en gros, du moins dans le détail)</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Mon petit démon agitait ses ailes noires.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">- Mon vieux, tu te goures complètement, avec tes histoires d'axe et d'ellipse. Si les jours sont plus longs et été, c'est que la terre ralentit. Elle tourne moins vite.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">- ???</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">- Elle ralentit à cause des frottements.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">J'eus le plaisir de voir ses yeux s'écarquiller, et ne lui laissai pas le temps de se ressaisir (c'est comme ça les débats : tenir le crachoir sans faiblir, même en disant des inepties. J'enchaînai donc :</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">- Les frottements dus a l'atmosphère, plus ou moins dense selon la température !</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">- Mais...</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">- Tu n'ignores pas que je suis marin (ça, c'est l'argument d'autorité). En tant qu' homme de mer, tout ce qui touche aux mouvements de l'atmosphère, fronts chauds, fronts froids, anticyclones, m'est familier.Tu sais que l'air chaud monte. C'est d'ailleurs ce qui provoque ce que nous appelons les dépressions, et que vous autres terriens appelez le mauvais temps. Quand l'air chaud monte, la pression atmosphérique diminue. Les frottements sur l'écorce terrestre sont moindres, la terre accélère sa rotation, les jours sont plus courts.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Son front se plissa, puis son visage s'illumina d'un sourire triomphant (réponse à tout, je vous dis !).</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">- Mais justement c'est l'été, quand il fait chaud, que les jours sont plus longs. Alors !</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">J'avais marqué un point.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">- C'est que tu ne tiens pas compte d'un paramètre essentiel, c'est celui de la formidable inertie de notre planète, une masse de plusieurs milliards de tonnes (à vrai dire, je n'ai jamais pesé la terre, mais je ne dois pas être loin du compte). L'effet de cette accélération, dont la cause se situe en effet pendant l'été, ne produit sa conséquence qu'avec un décalage de quelques mois, et atteint son optimum au moment du solstice d'hiver. Le phénomène inverse…</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">- Excuse-moi, je suis un peu perdu.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Trente a rien. Thirty love, comme disent les Anglais.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">- C'est pourtant simple. En hiver, la pression atmosphérique augmente tendanciellement (tendanciellement, c'est toujours chic). La rotation terrestre est freinée petit a petit, et c'est plus tard, en juin, qu'on observe pleinement ce procès (procès, plutôt que processus : déstabilisant ;</span><br />
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">procès à qui, pour quoi ?)</span></div>
<div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixQw_4p8JJCrepRnVi9qzSaLOaNjetifO_RHfKy8SKrsLH0BevoBKX0gwyiSFdkI05TtNiUirFd7PAEbu8DUc-M5md6n-s0ZoWxFdtu0IxqFhjUP_1sTmBSNNhCyIkkXadQHef90Tgu90/s1600/377px-Franc%25CC%25A7ois_Hollande_%2528Journe%25CC%2581es_de_Nantes_2012%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; font-size: 12pt; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixQw_4p8JJCrepRnVi9qzSaLOaNjetifO_RHfKy8SKrsLH0BevoBKX0gwyiSFdkI05TtNiUirFd7PAEbu8DUc-M5md6n-s0ZoWxFdtu0IxqFhjUP_1sTmBSNNhCyIkkXadQHef90Tgu90/s1600/377px-Franc%25CC%25A7ois_Hollande_%2528Journe%25CC%2581es_de_Nantes_2012%2529.jpg" height="200" width="125" /></span></a><span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Philippe - il ne nomme Philippe - m'a opposé toutes sortes de bonnes raisons : la durée immuable de la rotation terrestre, l'application de ma théorie aux antipodes, les photos des satellites. J'avais moi aussi réponse à tout. Je lui répondais anneau de Moebius, photos truquées, collusion russo-américaine.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Il a fini par se lever, après avoir payé l'addition, prétextant un rendez-vous.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Victoire par abandon.</span></div>
<div>
<span style="color: #20124d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais on n'en fait jamais trop pour se débarrasser des socialistes.</span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #20124d;"><br /></span>
<span style="color: #20124d;"><i>Prochain sujet, dimanche 23 février : Le Roi des Cons</i></span></span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #20124d;"><i><br /></i></span>
</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="color: #20124d;"><i><br /></i></span></div>
</div>
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